L'ancien ministre des Transports aériens et de l'Artisanat, porte-parole du Pds, Farba Senghor, de retour à Dakar venant de Paris, en début d'après-midi, a directement rejoint le siège de son parti pour un point de presse, le premier après son éviction du gouvernement, suite aux enquêtes policières sur ce que la presse appelle désormais « la mise à sac des locaux des journaux L'As et 24 H Chrono ».
Dans le déroulement chronologique depuis sa convocation à Genève par le chef de l'Etat, Farba Senghor a d'emblée reconnu effectivement, que c'est suite à un rapport de police que le chef de l'Etat a pris la décision de le limoger. Et ceci, dit-il, « pour l'unique raison de me permettre de faire face à mes accusateurs qui dorénavant doivent sortir leur preuve et démontrer que je suis effectivement impliqué dans cette histoire. C'est à eux de faire la preuve de leur accusation. Il ne me revient pas de prouver mon innocence ». Il a nié catégoriquement toute implication directe ou indirecte dans ce dossier. Il ajoutera que la seule personne qui lui est proche et convoquée par la police a été libérée. « Le combat ne fait que commencer » a-t-il martelé vis-à-vis de ceux qu'il appelle ses détracteurs. Farba Senghor a également démenti formellement l'information selon laquelle, Abdoulaye Faye, administrateur du parti et lui s'étaient réunis avec les nervis dans les locaux du Pds. Il a révélé que le président de la République, lui serrant la main, lui a lancé : « j'admire ton courage et ta dignité », et lui a réitéré à la fin de l'audience « sa confiance » et réaffirmé qu'il avait en lui « un amour filial profond, que rien ne pourra altérer ». Farba Senghor a terminé en exprimant toute sa confiance à la Justice de son pays.
Par M.B. Freddy, Xamle
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