Dimanche 28 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Politique

CONSEIL CENTRAL DU PARTI DE LA REFORME : « La Cpa n’est plus le format adéquat »

Single Post
CONSEIL CENTRAL DU PARTI DE LA REFORME : « La Cpa n’est plus le format adéquat »

Les camarades du Parti de la réforme, veulent-ils larguer la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa), cadre dans lequel, ils évoluaient jusqu’ici? Tout porte à le croire à l’issue du premier Conseil central de la formation tenu les 19 et 20 à Dakar. A l’occasion une série de thèmes d’actualité, a été développé et leur position actuelle annoncée.

Le premier Conseil central du Parti de la réforme (Pr) s’est tenu les 19 et 20 août dernier à l’École national de développement sanitaire et social (Endess). Il a permis aux camarades de montrer leur nouvelle option qui veut « participer comme acteur majeur à l’alternance souhaité en 2007 », disent-ils. Selon eux, la Cpa ne semble plus « opérationnelle », que « le "tout sauf Diouf" en 2000 nous rappelle qu’un conglomérat de partis unis par la simple préoccupation du "tout sauf" ne peut représenter une alternative crédible ni être porteur d’un projet en mesure de restaurer l’enthousiasme qui a jailli en 2000 », a souligné dans son adresse, Abdourahim Agne.

« C’est indiscutable. Nous pensons que le format actuel de la ne permet pas les ruptures souhaitées, celles-ci sont arrivées cependant à maturité ». Ainsi s’est exprimé en écho, porte-parole du Parti de la réforme dont le Conseil central s’est tenu, pour la première fois, samedi 19 août, à l’École nationale de développement sanitaire et social (Endess). Le Conseil central, « qui a pour objectif d’aider le parti à une réflexion à son avenir et son développement », a affirmé Aussi est-t-il « particulier puisqu’il se tient à quelques six mois des élections ». D’où le fait, selon lui, « qu’il est légitime et normal que l’on s’interroge sur la configuration que nous voulons donner à notre parti dans les joutes électorales ». Une configuration nouvelle, puisque dans son discours programme, prononcé à l’ouverture de la cérémonie,

« Tout sauf Wade, peu crédible »

, secrétaire général du Parti de la réforme, a déclaré : « Pour nous, l’heure est venue, d’affirmer, ici, maintenant et encore, notre ferme volonté de participer comme acteur majeur à l’alternance souhaitée en 2007 par tous les sénégalais, épris de justice sociale et soucieux du devenir du pays ». Car, à l’en croire, « Le "tout sauf Diouf" en 2000 nous rappelle qu’un conglomérat de partis unis par la simple préoccupation du "tout sauf" ne peut représenter une alternative crédible ni être porteur d’un projet en mesure de restaurer l’enthousiasme qui a jailli en 2000 avant de s’éteindre au panthéon des euphories populaires, sans lendemain ». Si l’on en croit le parton du, « la continuité est un suicide collectif, la rupture, un sursaut national ». « Il nous faut penser à un pôle de ruptures, qui serait constitué de forces citoyennes » a, en substance, déclaré le porte parole du Pr. Entendu selon lui que « si nous voulons sortir de la panne politique qui paralyse notre pays, il nous faut travailler à la jonction entre les intellectuels et la acteurs politiques », car « la classe politique a elle seule ne suffit plus à régler les problèmes du pays, (…), puisque les défis de la pauvreté sont énormes, ceux de la misère aussi ». Mieux, il assure « qu’il nous faut repousser tout ça si nous voulons mettre notre pays sur l’orbite de l’émergence avant de penser au développement ».

Émergent ou en voie d’émergence?

Le développement. Ainsi au-delà du « vaste et ambitieux » programme auquel le patron du a convié l’assistance, une série de thèmes, abordée par des personnalités de la société civile, a été débattue. Dans son exposé sur « Émergence économique et lutte contre la pauvreté », Moubarak Lô, économiste et consultant, s’est interrogé sur la question de savoir si le Sénégal figure dans la catégorie des pays émergents ou s’il est dans la trajectoire d’émergence. Les trois facteurs d’émergence d’un pays servis par l’économiste, présagent d’un Sénégal qui se situerait plutôt dans la seconde option. En matière de leadership, il a déclaré que le pays du président « est peu compétitif ». Il estime ensuite que le Sénégal est plutôt dans une posture d’ambition d’émergence que de vision. Car s’en explique-t-il, « la vision suppose une stratégie, qui, à son tour, déclenchera un plan d’action, qui sera également mis en œuvre et suivi quotidiennement ». Le troisième facteur, c’est-à-dire, le comportement des membres de la société civile traîne encore des tares. Pour lui, « il ne s’agit pas seulement de parler de d’émergence économique, il y a aussi le concept d’émergence social ».

Pour Yoro Dia, journaliste politologue, qui a planché sur « Fragilité institutionnelle et consolidation démocratique », « la question électorale a fragilisé les institutions du Sénégal ». Il a invité, par ailleurs, à « socialiser le respect des institutions ». Autrement dit, « il faut que les gens s’adaptent aux institutions et non pas l’inverse ». Entre autres, il a déclaré que depuis l’avènement du régime libéral « l’informel est dans les arcanes du pouvoir ». Par conséquent pour le bien-être de nos institutions, « il faut restaurer le prestige de l’État, la survie du pays en dépend » a-t-il martelé.

Le troisième intervenant est le secrétaire général de la Raddho, Alioune Tine. Sa communication a porté sur « République moderne et République citoyenne ». « Aujourd’hui, nous avons un débat sur la nationalité de Jean-Paul Dias, ça veut dire que nous avons une véritable régression. Il faut clore ce débat » a déclaré Alioune Tine. A l’en croire le Pacte Républicain, pose sur la question de la République, « du contenu que nous devons y mettre, des principes et valeurs qui la régissent ». Et puis, « nous avons une forte instrumentalisation de la justice » a dit le secrétaire général de la, selon qui, « certains mécanismes comme le Conseil constitutionnel, qui doivent jouer un rôle arbitral dans la période électorale, dans le règlement du pré-contentieux et contentieux électoral a atteint le seuil critique de l’incompétence ».

La dernière communication portant sur « Le vote des sénégalais, entre l’émergence citoyenne et la coalition électorale » a été prononcée par le sociologue Amadou Sarr. Suivi de Tamsir Ndiaye Jupiter, celui-ci a déclaré qu’il est « dubitatif par rapport à l’opérationnalisation du vote, car on va de plus en plus à un vote alimentaire », d’où une « perversion des valeurs ». Sans porter des gants, il déclare : « il y a des gens au pouvoir, qui sont en train de grenouiller pour ne pas aller aux élections ». Et d’ajouter : « si on laisse Abdoulaye Wade, il va réaliser ce que personne n’a jamais réalisé : il va assurer deux quinquennats en un seul mandat ». N’est-ce pas, le Pr. Penda Mbow, modératrice du jour, qui estime que « notre chance ou malchance, c’est d’avoir fait l’alternance avec un quelqu’un qui appartient à une autre génération, qui, elle, est pour un pouvoir personnalisé ? »



0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email