"On ne peut qu’encourager le pouvoir et l’opposition à se parler. Dans une démocratie aboutie, il faut qu’il y ait un dialogue, je pense que c’est naturel", a-t-il indiqué à l’AFP en marge d’une visite consacrée à la lutte contre le sida.
Le dialogue entre le président Abdoulaye Wade, 82 ans, au pouvoir depuis 2000, et l’opposition a été rompue après l’élection présidentielle du 25 février 2007, remportée dès le premier tour (55,90%) par le chef de l’Etat sortant.
Les principaux partis de l’opposition, regroupés au sein du Front Siggil Senegaal ("pour un Sénégal debout" en wolof, une des langues du pays), refusent de reconnaître sa victoire en dénonçant des fraudes lors du scrutin.
Ils ont ensuite boycotté les élections législatives (juin 2007) et sénatoriales (août 2007) en signe de protestation.
Concernant les relations tendues entre le pouvoir et la presse privée sénégalaise, M. Joyandet a déclaré : "Le discours de la France, c’est +parlez-vous+ et surtout +protégez la liberté de la presse+".
"Evidemment, il faut que la presse ait sa déontologie. Chacun a ses exigences" mais "la liberté de la presse est un joyau", a-t-il souligné.
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