Une humiliation, c'est en deux mots ce qui attend le président de l'Assemblée nationale, Macky Sall, s'il refuse de démissionner à la tête de l'institution parlementaire comme le réclame, depuis peu, une frange du Pds. En effet, une pétition ayant déjà enregistré, avant-hier, lundi, quatre-vingts signatures, circule avec comme seul objectif : débarquer l'actuel numéro 2 du Pds du perchoir de l'Assemblée nationale. ‘C'est une réalité, il y a une pétition qui circule. Et il nous faut atteindre un certain nombre de signatures. Car selon le règlement intérieur de l'Assemblée nationale, il faut atteindre les 3/5, donc 90 % des députés, pour que la motion de défiance puisse passer’, confie notre source.
Selon notre interlocuteur, les 3/5 fixés par le règlement intérieur de l'Assemblée nationale pour pouvoir destituer son président sont déjà atteints. Seulement, pour éviter toute contestation ultérieure, le groupe en charge de la pétition veut ‘avoir un chiffre relativement sûr’. Lequel est, d’après notre interlocuteur, fixé à cent députés signataires. Mais alors que le chiffre de 100 signataires n’est pas encore atteint, les pétitionnaires estiment que ‘le succès est déjà assuré. Les gens continuent de signer. D'autres tardent encore. Mais nous avons déjà dépassé la majorité requise’. A en croire notre interlocuteur, Macky Sall devrait partir de lui-même s’il veut éviter l'humiliation. S'il continue à faire dans la résistance, ses camarades de parti lui indiqueront la voie en faisant voter la pétition.
Ces propos viennent confirmer la sortie du porte-parole du Pds, Abdou Fall qui a invité l'ancien Premier ministre à la démission pour ‘lui éviter l’humiliation d’une pétition signée par l’écrasante majorité des députés’. L'actuel numéro 2 du Parti démocratique sénégalais est, depuis un certain temps, la cible des libéraux supposés proches de la ‘Génération du concret’. Au motif d'avoir adressé une demande d’explication au responsable de l’Anoci, Karim Wade sur sa gestion. Son sort déjà scellé pour ce qui est de son poste de numéro deux du Pds, Macky Sall est sur le point d'être défenestré du perchoir de l’Assemblée nationale par l'écrasante majorité des députés libéraux qu'il a lui-même investis, à moins d’un revirement de dernière minute décidé depuis le palais présidentiel par la seule constante au parti de la majorité, le président Abdoulaye Wade.
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