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Politique

DEMISSION DES DEPUTES DE L’OPPOSITION - Les partis terrorisés par le syndrome du Craes

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DEMISSION DES DEPUTES DE L’OPPOSITION - Les partis terrorisés par le syndrome du Craes

Les formations politiques de l’opposition sont dans un dilemme terrible. Démissionner de l’Assemblée nationale, perdre des responsables ou des militants ainsi que les privilèges y afférents ou rester et perdre au moins crédit moral auprès de la population. Certains partis éprouvent une crainte d’être désavoués par leurs députés comme cela a été le cas avec la nomination des membres du Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales (Craes).

L’opposition parlementaire ne semble pas être dans les dispositions de se retirer de l’Assemblée nationale au-delà du 30 juin prochain. Si le secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (Afp), Moustapha Niasse et celui du Rassemblement national démocratique (Rnd), Madior Diouf ont déjà donné leur démission, ce n’est pas encore le cas pour le reste. Le Parti socialiste (Ps), la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti et le travail, le Parti de l’indépendance et du travail (Pit), le reste de l’Afp et l’Alliance Jëf jël ont peur d’être désavoué par leurs députés comme cela s’est passé avec le Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales (Craes). Au moment du choix des membres du Craes, l’opposition avait demandé à ses responsables et militants de ne pas siéger dans cette instance parce qu’elle est « inopportune ». La bravade de certains élus et responsables de l’opposition avait en ce moment installé un malaise dans certain et failli favoriser la transhumance surtout avec le cas Ahmed Saloum Boye. Pendant des semaines ou des mois, cette bravade qui a installé une guerre au niveau des partis a fait les choux gras de la presse et du jeu politique. Le leader du Rnd et parlementaire avait annoncé le 1er septembre dernier au sortir d’une réunion de la conférence des leaders du Cadre permanent de concertation de l’opposition (Cpc) : « Nous n’acceptons pas cette prolongation qui est anti-constitutionnelle et qui est une tentative de coup de force. On ne l’accepte pas. Si la majorité par aventure vote et fait passer cette proposition du président de la République sans écouter qui que ce soit, nous apprécierons. Pour le moment, nous ne sommes pas d’accord pour siéger dans le cadre de la prolongation du mandat des députés. Ce qu’il a demandé est inacceptable, anti-constitutionnel, une violation de l’article 60 de la Constitution. C’est une augmentation illégalement de la durée du mandat des députés. Nous sommes contre et nous allons lui dire que nous sommes contre cela. Il ne faut pas demander cela au Parlement. Il faut, dès maintenant, s’engager résolument à organiser des élections dans le cadre du calendrier républicain ». En réponse à la position qu’elle avait dégagée il y a neuf mois, la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa) qui a remplacé le Cpc a fait savoir le 1er juin dernier lors de sa réunion hebdomadaire que « la position de l’opposition par rapport à cette question a été transférée au niveau des députés de l’opposition qui sont en train de se concerter et qui vont prochainement nous informer de la décision qu’ils ont prises. Nous sommes dans une coalition et nous ne pouvons pas prendre des décisions sans nous concerter. Ce sont les conditions d’une coalition, il faut au préalable harmoniser nos positions avant d’agir ».

En réalité, les parlementaires de l’opposition peinent déjà à se retrouver tous autour d’une table pour engager des concertations sur la question. L’essentiel des députés sont réticents. Au niveau des groupes parlementaires, elle a été agitée mais elle a suscité la polémique. Au moment où certains invoquent des questions stratégiques pour rester à l’Assemblée nationale d’autres pensent à l’exploitation que le Parti démocratique sénégalais majoritaire va faire de leur démission. Toujours est-il que « c’est délicat et cela concerne individuellement les partis », a lâché le coordonnateur du Mouvement pour le socialisme et l’unité, Masséne Niang. Il a estimé que « la démission est individuelle et Moustapha Niasse a montré la voie mais les gens ne l’ont pas suivi ». Le membre de la conférence des leaders de la Cpa a indiqué qu’ils sont à la recherche du consensus et qu’à cet effet, il a été demandé aux députés de se concerter. Mais, la concertation n’est pas encore terminée. Et Massène Niang d’ajouter : « au niveau des groupes, il y a eu des réunions mais par intergroupe. La Cpa continue de s’intéresser à la question ». Il reconnaît toutefois que même si c’est une décision politique, c’est une question très sensible pour les partis de l’opposition. Comme par exemple à l’Afp, « les gens ont peur, mais Moustapha Niasse a pris ses responsabilités ».

 



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