La reprise du dialogue politique, dont les contours sont à définir, n’est pas encore entrée dans sa phase active. Mais, du côté de l’opposition, l’on compte élever la barre très haut. Entre autres points qui seront mis sur la table, «l’organisation d’élections présidentielle et législatives anticipées qui nécessitent, de facto, la dissolution de l’Assemblée nationale et du Sénat», ainsi que la suspension du projet de mise en place de la nouvelle institution présidée par Ousmane Masseck Ndiaye : Le Conseil économique et social.
Ces conditions posées par l’opposition sénégalaise poussent à prédire un clash entre celle-ci, réunie au sein de Benno Siggil Senegaal (Bss), et le pouvoir qui a manifesté dernièrement sa volonté de rencontrer l’opposition dans le cadre d’un dialogue politique. Selon des sources dignes de foi, «la Coalition victorieuse aux dernières élections locales, va prochainement adresser une correspondance au Président Wade pour définir les sujets sur lesquels, devrait s’articuler le dialogue politique en question». De ces conditions, l’on cite, entre autres, «l’exigence de mettre fin à son mandat pour organiser une élection présidentielle anticipée». L’opposition, qui avait contesté le verdict des urnes de 2007, s’adosse sur «une perte, vraie ou supposée, de la légitimité du pouvoir incarné par le Président Wade».
Seulement, l’on ignore déjà les raisons pour lesquelles l’opposition a pris la ferme volonté de corser les conditions de la reprise du dialogue politique demandé par le chef de l’Etat. Mais, l’on doute fort que les préalables posés par les camarades de Amath Dansokho soient acceptés par Me Wade qui n’a jamais digéré que sa légitimité soit mise en cause à la suite de la Présidentielle de 2007. En tout cas, l’on annonce une prochaine réunion des leaders du Bss «pour finaliser la correspondance dont le draft est presque validé». Cette phase devrait être suivie de la mise en place d’un comité de plénipotentiaires pour prendre langue avec les représentants du pouvoir, au premier rang desquels, le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye.
Par ailleurs, selon des leaders contactés par nos soins, d’autres points seront consignés dans la lettre que l’opposition va envoyer à Me Abdoulaye Wade. Ces points sont relatifs à «la gouvernance économique. Les partis de Benno Siggil Senegaal, qui ont signé la Charte des Assises nationales, comptent s’inspirer des conclusions des Assises dans le dialogue politique annoncé».
0 Commentaires
Participer à la Discussion