La dernière réunion du Conseil des ministres tenue hier jeudi à la présidence de la République a été décidément riche en enseignements. En effet, la réunion qui a débuté à 17 heures pour ne prendre fin qu’aux environs de 21 heures a accordé une large part aux prochaines élections présidentielles et législatives prévues le 25 février 2007.
Outre, la colère de Wade contre Thierno Lô, ministre de l’Environnement, Wade, son Premier ministre et ses ministres ont débattu de la meilleure stratégie qui puisse permettre à l’actuel locataire du palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor d’être sûr d’avoir un second mandat en février 2007. En effet, selon des sources dignes de foi, le Conseil des ministres a débattu de la possibilité de supprimer le quart bloquant qui oblige tout présidentiable à avoir au moins 25% des inscrits sur les listes électorales pour pouvoir remporter les élections dès le premier tour. D’ailleurs, précisent les mêmes sources, "un projet de loi sera bientôt élaboré dans ce sens et déposé sur le bureau de l’Assemblée nationale". Il faut dire que le quart bloquant risque de constituer un sérieux handicap pour le candidat Abdoulaye Wade. Handicap dû notamment au nombre record d’inscrits sur les listes électorales.
En effet, selon des sources proches du Ministère de l’Intérieur, plus de cinq millions de Sénégalais se sont inscrits sur les listes électorales. Pourtant, il est tout à fait sûr qu’une bonne partie de ses inscrits est loin d’être intéressée par le vote. Nombreux sont les Sénégalais qui se sont inscrits juste pour avoir une carte nationale d’identité numérisée. Est-il logique que le quart bloquant prenne en compte tout ce beau monde ? Est-ce suffisant pour réformer le code électoral et supprimer le quart bloquant ? Voilà les questions qui vont davantage susciter des divergences au sein de la classe politique. D’ailleurs, ce n’est pas pour la première fois que ce débat sur le quart bloquant est évoqué par le parti au pouvoir. Surtout depuis que la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa) a montré sa ferme volonté d’aller aux prochaines élections sur la base d’une liste unique et des candidatures communes à défaut d’un candidat unique. Par ailleurs, nos sources rapportent que le Conseil des ministres a également évoqué la possibilité d’augmenter le nombre de députés qui devrait passer de 140 à 150. Et c’est le ministre de la pêche Djibo Leïty Ka qui aurait fait la proposition au président Wade prétextant la naissance de la nouvelle région de Matam.
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