Le feuilleton du Fonds national de promotion de la jeunesse (Fnpj) n’a vraisemblablement pas encore connu son épilogue. Selon des informations, le président de la République aurait décidé de surseoir pour l’instant à la signature du décret mettant fin aux fonctions de Ibrahima Condetto Niang, même si par ailleurs, en Conseil des ministres, la mesure individuelle a été prise. Cependant, certaines sources présidentielles indiquent qu’il est impossible que le chef de l’Etat revienne sur cette décision.
Qui de Ibrahima Condetto Niang ou de Malick Tall Yade sera dans les semaines à venir le patron du Fnpj ? C’est la question que se posent beaucoup de gens proches du Palais de la République. En effet, des sources indiquent que le chef de l’Etat a décidé de suspendre sa décision de démettre Ibrahima Condetto Niang de la tête du Fnpj, suite à une audience qu’il a accordée à un agent du Fnpj, ancien auditeur à la Cour des Comptes. Cette audience, précisent nos sources, a eu lieu juste avant que le président de la République ne se rende à Touba. Selon les informations qui nous sont parvenues, bien après le Conseil des ministres, par un « créneau mystérieux », l’Administrateur du Fnpj est parvenu à entrer en contact avec un proche collaborateur du Chef de l’Etat. Ce dernier, « convaincu par les arguments développés par Ibrahima Condetto Niang lui a suggéré d’envoyer quelqu’un le plus rapidement possible au Palais pour une entrevue avec le maître des céans. Ainsi, un proche collaborateur de Condetto Niang a été vite dépêché à la Présidence pour rencontrer Me Abdoulaye Wade. L’audience, qui a été très brève, lui a permis d’exposer la version des faits de Ibrahima Condetto Niang. Sceptique au début, Me Wade, après avoir attentivement écouté l’envoyé, lui aurait dit : « je vais, pour le moment, surseoir à cette décision. Mais sachez que Ibrahima Condetto Niang m’a terriblement déçu. C’est mon fils, je l’ai vu naître, mais il m’a vraiment déçu. Je ne m’attendais pas du tout à ça de sa part ». Nos sources précisent que cet envoyé « inconnu du bataillon », aurait démonté pièce par pièce les accusations qui ont été à l’origine du limogeage de Condetto Niang. Il aurait expliqué au chef de l’Etat lors de cette très brève audience que le rapport qu’il a entre ses mains, ne serait en réalité qu’un rapport de complaisance. Pire, il n’a même pas respecté pas la procédure contradictoire.
Cependant, une autre source, proche du président de la République dégage en touche. « Ce n’est pas exact. Le président de la République a déjà pris sa décision, et il ne reviendra pas là-dessus. C’est déjà adopté en Conseil des ministres et le décret va sortir bientôt », assure-t-il.
Interrogé, Ibrahima Condetto Niang n’a pas voulu se prononcer.
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