Les ‘messieurs tout terrain’ des ministres de la République ne sont pas contents du sort à eux réservé par leurs employeurs. Et le soufflent au premier venu. ‘Nous les (les ministres, Ndlr) suivons partout sur le terrain pour veiller sur leur sécurité. Nous assistons à toutes les formes de largesses dont ils font montre. Alors que nous, nos conditions de travail ne sont pas des meilleures ‘. C'est l'un des aides de camp qui crache, ainsi, l'amertume que lui et ses collègues sont obligés de ravaler au quotidien. Ce, sous le couvert de l'anonymat. De peur d'être viré le lendemain. Parce que, précise t-il, ‘il n'y a aucun contrat de travail qui me lie avec mon patron’. Cette précarité de l'emploi, notre interlocuteur la partage avec la plupart de ses collègues. ‘ Ceci est valable pour la plupart d'entre nous. Seuls les hommes de tenue ont un traitement de faveur’, regrette notre interlocuteur. Selon qui, la majorité des aides de camp et chauffeurs de ministres sont sans aucun contrat de travail fiable leur permettant de revendiquer leurs droits. Conséquence : ça râle ferme dans les différents couloirs ministériels.
Rencontré hier, à la présidence de la République où il faisait le pied de grue attendant son patron qui était encore en conseil des ministres, notre interlocuteur soutient que lui et ses collègues sont peu considérés. ‘Je vous jure qu'il y a certains parmi nous qui ont du mal à regagner leur domicile, à cause de leur extrême indigence’, déclare notre interlocuteur, visiblement très remonté contre son patron qu'il se garde, toutefois, de citer. En plus de l'absence de contrat, notre source souligne que certains de ses collègues s'indignent surtout de l'attitude de leur patron à leur égard. ‘Certains ministres considèrent leur aide de camp ou leur chauffeur comme des moins que rien. Ils passent toujours leur temps à leur crier dessus’, regrette notre interlocuteur. Selon qui, les aides de camp et chauffeurs profitent de certaines manifestations pour se faire des confidences. ‘On discute de toutes les frustrations que nous subissons avec nos patrons. C'est ce qui nous aide à supporter la souffrance’, fait-il remarquer.
Notre source affirme, toutefois, que tous les patrons ne sont pas mauvais Il y en même qui sont d'une exquise gentillesse à l'égard de leurs employés. Et de citer, notamment, le ministre des Affaires Etrangères, Chiekh Tidiane Gadio qui ‘ traite avec beaucoup d'égard ses employés’. Des employés qui sont, d'ailleurs, très enviés par leurs collègues préposés aux tâches de conduite et de sécurité des autres ministres de la République.
0 Commentaires
Participer à la Discussion