Le dossier des licences de pêche et celui des passeports diplomatiques ne sont pas une arme politique contre l’opposition, mais des faits imputés à des personnes, dont l’un deux a reconnu publiquement les faits, en tentant de s’expliquer, et aujourd’hui le peuple a le droit de savoir. C’est, en résumé, les propos du professeur Iba Der Thiam, qui est revenu hier sur ce dossier, face à la presse, au siège de la Cap 21, pour charger à nouveau Ousmane Tanor Dieng, qu’il accuse de détournement de deniers publics. Il est à l’origine de la question orale, sur les licences de pêches et les passeports diplomatiques, adressée au ministre de la justice garde des Sceaux, et exhumée il y a deux semaines à l’Assemblée nationale. Après la sortie de Ousmane Tanor Dieng, sur la presse, pour réagir face à l’exhumation de ce dossier des licences de pêche et des passeports diplomatiques, la même personne revient à la charge. Iba Der Thiam, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est revenu hier sur la question, pour la dernière fois souligne-t-il face à la presse. Pour «le député du peuple» et non moins coordonnateur de la Convergence des actions autour du président de la République pour le 21ième siècle (Cap 21), cela ne fait plus de doute. «Il y a eu, de façon nette et claire, détournement» déclare M. Thiam. A ses yeux, le premier secrétaire du Parti socialiste (Ps) a lui-même confirmé le détournement. «Tanor s’est auto condamné en reconnaissant les faits et en voulant se décharger sur Abdou Diouf, ancien président de la République, alors que son nom n’est cité nul part» explique le professeur. Continuant son argumentaire, M. Thiam signale que «le gouvernement n’est pas habilité à verser de l’argent dans les fonds politiques» comme l’a expliqué Tanor Dieng. Seule l’Assemblée nationale, par voie d’une loi de finance rectificative, peut permettre le reversement d’argent destiné à un projet à un autre programme. Et il ne se rappelle pas avoir entendu parler de loi de finance rectificative durant cette période. Par conséquent, il estime qu’il y a détournement et le peuple doit savoir. M. Thiam a aussi tenu à préciser qu’il a posé cette question orale sans en discuter au préalable avec le Pape du Sopi. Il explique même que c’est en juin 2004 qu’il l’a fait et il reste soixante-douze autres questions orales sur lesquelles le gouvernement ne lui a toujours pas répondu. Il ne veut pas aussi que les Sénégalais pensent que la majorité présidentielle veut utiliser ces dossiers comme une arme politique. Même si les citoyens Sénégalais ont le droit de connaître la moralité des personnes qui aspirent à les diriger.
1 Commentaires
Allons Y Molo
En Octobre, 2010 (18:36 PM)Participer à la Discussion