22 août 1985. Ils sont très peu nombreux à se rappeler de cette date historique où Me Wade et beaucoup d’autres Sénégalais, sont arrêtés et mis en prison, pour avoir participé à la marche pour la libération de Nelson Mandela organisée par l’Ads (Alliance Démocratique Sénégalaise). Si certains avaient déjà goûté à la prison, Me Wade, actuel Président de la République, en était lui, à son premier séjour carcéral. Rappel…
22 août 1985. Cette date rappelle la grande marche anti-apartheid au Sénégal. Il y a vingt quatre (24) ans, que Me Abdoulaye Wade, actuel Président de la République du Sénégal et Secrétaire Général du Parti Démocratique (Pds) effectuait son premier séjour carcéral. Selon des informations recueillies auprès de certaines personnes, témoins de ces événements, l’arrestation de Wade est survenue suite à l’appel du regroupement de partis politiques, dénommé, Alliance Démocratique Sénégalaise (Ads), pour une marche pacifique contre l’apartheid. Ce, pour exiger la libération de Nelson Mandela et d’autres prisonniers politiques d’Afrique du Sud. Malgré la détermination de l’Ads, la marche fut interdite et brutalement réprimée par la police. Ce jour-là, il y eut de nombreuses arrestations à la place d’Oran et aux abords du bureau des Postes de la Médina à Dakar. Parmi les interpellés, on peut citer le Professeur Abdoulaye Bathily, Secrétaire général de la Ligue Démocratique (LD) et président en exercice de l’Ads, Mamadou Diop Decroix et Majid Ndiaye de Aj/Pads, Yaya Diatta, membre de la Ld, Mme Eugénie Rokhaya Aw, actuelle Directrice du Centre d’études des Sciences et Techniques de l’Information (Cesti), feu Idrissa Diop (journaliste), Mme Camara, Secrétaire de Direction, Makha Diop (Rastaman) venu de Gorée, le cordonnier Mbow de la rue 22 de la Médina. La liste n’est pas exhaustive. Toutes ces personnes arrêtées passèrent la nuit, en garde-à-vue, au Commissariat central de Dakar. Le lendemain de cette marche, le vendredi 23 août 1985, Me Abdoulaye Wade, leader du Pds et son adjoint Feu Boubacar Sall seront cueillis à leur tour pour rejoindre le premier groupe. Tous seront déférés et mis en détention à la Mac de Rebeuss. A l’issue d’un procès de plusieurs jours, le verdict du tribunal présidé par le juge Mody Coumba Bâ ordonne leur relaxe.
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