Un large tour d’horizon a été fait sur la grande muraille verte pour laquelle une agence panafricaine sera mise sur pied. Le jugement de Hissène Habré demeure toujours d’actualité. Le président de la République a exprimé sa volonté de le faire juger au Sénégal. A cet effet, l’ordonnancement juridique du Sénégal a été modifié pour que cela puisse être possible. Ces affirmations sont du porte-parole du chef de l’Etat, Abdoulaye Wade qui tenait un point de presse hier, vendredi 15 février au palais présidentiel. El Hadji Amadou Lamine Sall a indiqué que ce procès requiert beaucoup de moyens parce qu’il y a beaucoup de gens qui sont impliqués, des témoins et tout qui doivent y prendre part et que le Sénégal n’a pas les moyens de les prendre tous en charge. Il a aussi expliqué qu’il faut également une assistance en termes de formation.
Le porte-parole du président, Abdoulaye Wade est revenu au détour d’une interpellation sur la présence d’un magistrat Français au Sénégal dans le cadre d’une commission rogatoire sur le naufrage du bateau le Joola. El Hadji Amadou Lamine Sall a révélé que le magistrat a eu à entendre certaines personnes mais pour ce qui est des membres ou d’anciens membres du gouvernement, le président de la République n’a pas autorisé leur audition. S’agissant de la question sur la grande muraille verte, le porte-parole du chef de l’Etat a annoncé la création prochaine d’une agence panafricaine, chargée des modalités d’exécution et de coordination du projet de la Grande Muraille verte, qui devrait s’étendre sur 7.000 km de long sur une largeur de 15 Km, partant de Dakar à Djibouti.
« Les ministres et les experts des pays africains concernés ont proposé la mise en place d’une agence panafricaine pour les modalités d’exécution et de coordination », a-t-il expliqué. Il a, en revanche, ajouté qu’au niveau de chaque pays qu’une structure chargée de la mise en place de ces modalités verra le jour dans chaque pays. Cette agence dépendrait, selon El Hadji Amadou Lamine Sall, du commissaire de l’Union africaine (UA), chargé des questions d’environnement. Le porte-parole de la présidence de la République a indiqué que les réflexions portaient sur l’identification et la structuration du tracé de cette Grande muraille verte, mais aussi de la lutte contre l’avancée du désert.
Il s’agissait, selon lui, de déterminer les composantes de ce projet et des éléments indicatifs du coût et des modalités du financement du projet. Il a tenu à souligner que les bailleurs de fonds, présents lors de cette rencontre, se sont engagés à financer les études à financer les études de faisabilité. Cette grande Muraille devrait passer par le Sénégal, la Mauritanie, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Tchad, le Nigeria, le Soudan l’Ethiopie, l’Erythrée et Djibouti. « Les critères d’identification de ce projet sont fondés sur la pluviométrie, le relief et la végétation. Ce projet s’inscrit dans une perspective de reforestation, de régénération du sol et d’une lutte contre la pauvreté », a-t-il fait savoir.
El Hadji Amadou Sall a, en outre, avancé que des éléments nouveaux sont intervenus. « Il existe des pays qui sont en dessus et au dessous de ce tracé et qui demandent qu’un corridor soit tracé au passage afin de leur permettre d’avoir accès à cette Grande muraille », a-t-il rapporté. Avant de souligner : « pour les intérêts que cela suscite, des pays comme le Libéria, le Bénin et la Côte d’Ivoire ont demandé à intégrer ce projet de la Grande muraille verte ».
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