(Correspondance) - Les litiges post-électoraux issus du scrutin local du 22 mars dernier continuent de provoquer réactions et colères. Et loin du terrain politique, cette fois-ci c’est la famille religieuse de Léona Niassène qui est montée au créneau pour déplorer l’invalidation de l’élection de certains conseils locaux remportés par l’opposition. Face à la presse, le khalife de la confrérie des Niassénes, Serigne Omar Niasse, est sorti de ses gonds pour condamner vigoureusement ces décisions de la Cour d’appel de Dakar annulant les élections dans quelques collectivités locales. Et selon son porte-parole, El hadji Ahmed Babacar Niasse, ‘celles-ci peuvent porter atteinte à la cohésion nationale d’autant plus qu’elles constituent de graves restrictions culturelles contre les arabophones’. S’exprimant particulièrement sur le cas de la commune de Nganda, département de Kaffrine, où le maire est déchu pour illettrisme en français, le marabout a été très ferme : ‘l’instruction en français n’a jamais été une obligation pour un maire dans ce pays. Car n’étant, jusque-là, pas été précisée par le code des collectivités locales. Et cette décision de justice ne serait qu’une offense à toutes les familles religieuses et aux arabophones de ce pays’.
Invitant le président de la République et ses collaborateurs à réviser cette mesure, les héritiers de Mame Khalifa Niasse, frère aîné de Baye Niasse ont exprimé, à cette occasion, leur soutien au maire déchu, Der Cissé, qui selon eux s’est, pourtant, bien distingué dans sa gestion à la tête de la communauté rurale de Nganda, nouvellement érigée en commune.
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