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Politique

L’odyssée foudroyante du Sopi a démarré à la promenade des Thièssois

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L’odyssée foudroyante du Sopi a démarré à la promenade des Thièssois

Le Sopi, plus qu’un simple credo, c’est un Esprit, une vision, un courage et un optimisme sur l’avenir. Le Sopi ne meurt jamais, il est toujours jeune, vigoureux et splendide. Combien de fois a-t-on « tué » et « enterré » le Sopi ? Peine perdue, il renaît toujours de ses cendres ! Le Sopi est le sphinx de la scène politique sénégalaise : ses adversaires et les idéologues négationnistes savent bien qu’il y a des actes politiques qui ne meurent pas et le Sopi en est un.

La force éternelle du Sopi c’est de briser les mythes et ce qui s’est passé ce samedi 11 novembre sur la promenade des Thièssois est assurément un camouflet pour ceux qui voulaient faire de cette ville une citadelle interdite au Sopi. Si, ni la « main de fer » senghorienne drapée dans un gant de velours, ni la lâche et répressive artillerie politique de Diouf n’ont réussi à anéantir et à stopper l’odyssée du Sopi, comment une côte cancéreuse extirpée du thorax du sphinx pourrait-elle prétendre abîmer cette solide créature politique ?

Les rebelles ont été mortellement assommés par la nature et l’envergure de l’organisation et de leur bouche ensanglantée ne peuvent désormais sortir que des calomnies et récriminations sans fondement. Ceux qui misaient sur la joute entre frères libéraux, sur les dissensions apparentes entre les forces légitimement ambitieuses, parce que volontaristes du PDS à Thiès, vont vite déchanter. La discorde et la joute sont parfois rédemptrices pour les organisations politiques, car sans l’ambition et l’envie l’organisme devient fatalement amorphe, sans la saine émulation et le défi il n’y a guère de sublimation de la puissante énergie contenue dans le vivant. Ce n’est que lorsque notre organisme est menacé de l’extérieur ou de l’intérieur qu’il libère ses anticorps et que toute l’énergie vitale qu’il renferme est mobilisée pour enrayer les attaques virales. Le virus est assommé et il ne faut pas lui donner de répit : le combat doit être quotidien, permanent. Un grand penseur disait qu’il est parfois nécessaire d’exposer le corps politique au risque de la guerre et de la dislocation pour réveiller le sentiment patriotique de ses membres, pour stimuler la cohésion que les intérêts particuliers avaient commencé à mettre à rude épreuve, pour redonner un souffle de vie nouveau à la solidarité combattante de ses membres. Jamais la fibre militante n’a été aussi fervente que lorsque le Sopi a été confronté au danger et au défi. Le Sopi a donc scellé son unité à Thiès et ce, grâce à une sorte de repentir qui lui a rendu une âme immaculée qu’aucune ambition perverse ne pourra souiller. Rappelons-nous notre trajectoire politique : toutes les fois que des ambitions personnelles mesquines ont jailli de toutes parts, notre parti en a souffert, mais toutes les fois qu’il s’est mobilisé derrière l’homme qui incarne les idéaux que nous partageons tous, le parti a relevé tous les défis, fussent-ils les plus lointains. Les rivalités ont ceci de particulièrement positif qu’elles stimulent le progrès, mais il faut savoir préserver l’intérêt général : c’est ainsi qu’il faut comprendre l’appel du chef de l’État pour que tout le monde se range derrière Meissa Deng. Si tout le monde a désormais l’espoir d’une unité dynamique et féconde du Sopi à Thiès, c’est assurément parce que tout le monde a fait sienne l’adage selon lequel «il ne faut jamais laisser se développer un mal pour un bien lorsque ce bien risque aisément d’être détruit par ce mal». Le mal ici c’est l’extrême division, l’absence de direction, l’informel. En effet, s’il est vrai que tout organisme, sous peine d’être celui d’un mollusque, a besoin d’une diversité de ses membres, il reste également évident que la pluralité des « têtes » en fait un «monstre», s’il ne le déchire pas tout simplement.

La marée humaine qui a déferlé ce samedi 11 novembre 2007 sur la promenade des Thièssois est plus qu’un symbole, plus qu’une simple adhésion à la cause de la mobilisation : ce fut une révolte. Cette révolte est celle d’un militantisme bafoué et blessé dans son honneur par les caprices d’un rêveur ; caprices alimentés d’une part par le mensonge et, d’autre part par l’absence de communication permanente entre responsables. Le peuple qui a pris d’assaut ce samedi la promenade des Thièssois a compris que le destin de tout mensonge c’est d’être démasqué et dissipé. On ne peut pas bâtir une carrière politique sur le mensonge et l’achat matériel des consciences à coup de millions volés à la république et distribués à l’occasion de baptême et autres cérémonies familiales. Ce genre de blanchissement d’argent (c’est-à-dire troquer des milliards frauduleusement acquis contre la sympathie des Thièssois) ne peut plus demeurer inaperçu. Les masques commencent à tomber car cet investissement a fini par briser la fierté et l’honneur de ceux qui en sont les bénéficiaires. Je vois une jeunesse jadis asservie par ce mode de blanchissement se libérer de ce joug, je vois des hommes et des femmes commencer à comprendre l’étendue et la rapacité de l’arnaque. L’appartenance à une ville, les largesses coupables d’un fils du terroir envers ses voisins, amis et parents ne sauraient être un motif d’engagement politique national. Il faut assurément avoir une conception bornée de la nation et de la république pour s’aligner derrière un homme par pur régionalisme. On ne peut pas se forger un destin politique à coup de parrainage (baayalé, ndeyalé, etc.), car ces choses n’ont ni portée politique durable, ni enjeu national.

Le sursaut d’orgueil que l’on attendait des responsables politiques Thièssois n’a pas déçu et l’œuvre du Cheikh Béthio Thioune a été comme un acte béni au regard de sa foudroyante ascension. Cet homme est puissant parce qu’au lieu d’investir sur les corps dont l’horizon est celui des réussites matérielles, il a investi sur les âmes. Les corps sont corruptibles (dans tous les sens du mot) mais les âmes résistent à la corruption, d’où il nous arrive souvent d’avoir des remords même lorsque les pesanteurs de nos intérêts infléchissent nos âmes.
Il est évident que le Sopi ne peut plus prendre l’allure d’une conduite aveugle caractéristique d’une jeunesse toujours fougueuse : il a mûri. La patience a instruit les militants et aujourd’hui tout le monde semble avoir compris que «l’âge rend en général plus clément» parce qu’avec l’âge «le jugement mûrit et, s’il accepte le mal, ce n’est pas par désintéressement, mais parce qu’il a été instruit par le sérieux de la vie ». Aussi, contrairement à ce que prétendait le pédant, l’âge de Me Wade n’est nullement synonyme d’un dépérissement du Sopi. C’est que l’odyssée de la vie condamne nécessairement les rêves puérils et subjectifs à se «briser sur les écueils de la dure réalité» pour que ne subsiste que l’essentiel. C’est justement cela la force du PDS : réussir dans l’adversité, retrouver ses repères dans l’abîme, laver l’affront, se muer en fonction de la nature et des armes de l’adversaire. La fureur maintenue dans les limites de la civilité que j’ai vue ce samedi 11 novembre à Thiès est le symbole de la sublimation d’un calvaire en force combattante. Ceux qui n’ont pas la culture authentique du Sopi ne peuvent pas comprendre ce qui s’est tramé à Thiès, mais les regards avertis ont clairement vu l’Esprit du Sopi trôner sur la dépouille de la perfidie ce 11 novembre à la promenade des Thièssois. Nous avons été agressés de toutes parts, mais les auteurs de ces agressions ne seraient pas si prompts à décréter notre détresse s’ils comprenaient notre capacité à nous souder et à nous redresser devant l’ennemi. Que Dieu bénisse notre peuple et que sa bénédiction évidente qui a entouré de grâce ce meeting se répande à toutes les fédérations du pays.



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