Depuis huit mois, le journaliste El Malick Seck croupit en prison. Victime du fameux article 80. Ses avocats et confrères se battent pour obtenir sa libération. Avec la traditionnelle grâce présidentielle accordée à plus d’une centaine de détenus dans les prisons sénégalaises, l’espoir renaît. Celui de voir la procédure spéciale introduite pour El Malick aboutir.
Le journaliste El Malick Seck pourrait humer l’air de la liberté dans les prochains jours voire les prochaines semaines. De sources sûres, une procédure spéciale de grâce présidentielle a été introduite en sa faveur.
"Nous avons espoir qu’il sera libéré. Nous suivons" déclare son avocat Maître Demba Ciré Bathily.
Cet optimisme de son conseil fait suite à la décision du chef de l’Etat d’accorder la grâce à 130 personnes qui étaient détenues dans les prisons du Sénégal pour des ’’délits différents’’, annonce un communiqué du Garde des Sceaux remis l’Agence de presse sénégalaise.
Depuis huit mois, le journaliste El Malick Seck est incarcéré pour diffusion de fausses nouvelles, actes et manoeuvres de nature à troubler l’ordre public et à occasionner des troubles politiques graves.
Les autres chefs d’inculpation, ont été écartés par la Cour d’appel. Il s’agit d’injures publiques, recel de documents administratifs et offense au chef de l’Etat.
Il a été arrêté suite à la publication d’un article dans son journal 24h chrono sur la casse de l’argent de Khorogho en Côte d’ivoire.
Des milliards avaient été volés d’une banque pendant la guerre qui sévissait dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest.
Des organisations de journalistes au Sénégal et dans le monde et de droits de l’Homme se battent depuis son emprisonnement pour réclamer sa libération.
La mesure, prise pour libérer 130 détenus, à l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance du Sénégal célébré le 4 avril et des fêtes de Pâques du week-end dernier, démontre selon le communiqué que le Président de la République "a tenu à exprimer ses sentiments généreux à des citoyens sénégalais et à des personnes vivant au Sénégal, qui ont eu à transgresser la loi".
Le communiqué ajoute qu’un tel "geste traduit l’engagement du Chef de l’Etat en faveur de la dignité de la personne humaine et donne, en même temps, à une catégorie de citoyens, momentanément en conflit avec la loi, la chance de se ressaisir".
http://www.sen24heures.com/ et Aps
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