Monsieur le Président de la République,
Les décennies que nous avons passées dans l’opposition restent encore intactes dans nos cœurs et dans nos esprits. Les tentatives avortées de neutralisation, de déstabilisation voire de destruction du Parti Démocratique Sénégalais (P.D.S) avaient en son temps obtenu le soutien sans faille de And-Jëf, sur la base de principes et de valeurs politiques et morales auxquels nous croyions même, si nous avions des lignes idéologiques divergentes.
Alors que dans vos propres rangs, le débauchage des militants et le lynchage médiatique du Secrétaire Général du PDS était de rigueur, et que certains des alliés avaient rejoint le PS au gouvernement, And-Jëf vous a soutenu stoïquement jusqu’à votre emprisonnement en compagnie de son Secrétaire Général, Landing SAVANE.
Toujours par principe, nous étions à vos cotés lors de l’affaire Maître Sèye, exigeant des preuves de votre implication vous et votre épouse. La solitude était immense autour de vous. Personne n’aurait parié alors sur votre avenir politique. De 18 députes, vous étiez descendu à 9.
Beaucoup de ceux, autour de vous aujourd’hui, s’étaient éloignés de vous avec fracas avant toute prise de positions.
Pour mémoire feu Jean Collin disait de manière péremptoire que vous ne serez jamais président du Sénégal.
And Jef n’a jamais failli dans le soutien de principes à toute la classe politique. Et en 1998, après les élections législatives, nous avons pris la décision historique de vous proposer comme candidat unique de l’opposition pour les élections présidentielles de l’an 2000.
Ce compagnonnage s’est maintenu dans la douleur, les sacrifices et les quolibets de tous ceux qui prédisaient que nous n’aurions pas de retour d’ascenseur.
Quel est donc notre étonnement de constater que depuis quelques mois, notre parti dont les racines remontent à la clandestinité des années 1970, fait face à des tentatives du même ordre et qui semblent avoir été initiées par ceux là même que nous avions soutenus envers et contre tous et tout.
Car il serait difficile de comprendre les agissements ostentatoires de l’exclu de notre parti qui, par l’on ne sait quel miracle, affiche subitement une certaine richesse qui le porte à distribuer des millions de francs CFA à tout bout de champ en cette période de crise financière aiguë pour corrompre des militants et créer des structures fictives.
Comment interpréter l’attitude de Monsieur le Ministre de l’intérieur qui s’arroge le droit d’interpréter nos dispositions statutaires en faveur de Mamadou Diop Decroix qui a usé des mêmes textes en février 2008, pour faire exclure 4 membres de notre bureau Politique.
Comment, Monsieur le Gouverneur de la région de Dakar peut se permettre de prendre un arrêté n° 0187 /GRD à la date du 02 Juin 2009, prescrivant la fermeture provisoire de notre siège en invoquant des risques de troubles à l’ordre public, alors que régulièrement s’y tiennent les réunions hebdomadaires du secrétariat permanent, du bureau politique, du SP des femmes, des jeunes, des cadres, du BEF de Dakar. Même le secrétaire Général Landing Savane tient ses audiences dans cette permanence matin et après-midi. Cette décision vise à empêcher le vrai And Jef de s’exprimer par ses activités régulières alors que Mamadou Diop Decroix, exclu du parti, utilise les moyens de l Etat, la télévision et la radio d’Etat pour conspuer et détruire le parti.
Monsieur le Président de la République, il semble établi aujourd’hui qu’un plan machiavélique visant à déstabiliser voire disloquer notre parti est en cours d’exécution avec comme bras armé Mamadou Diop Decroix. Tous les Sénégalais sont aujourd’hui édifiés.
Comment comprendre qu’au nom de notre parti, un congrès, à tous points de vue illégal est prévu, et homologué par les autorités administratives.
Comment se fait-il que ces tentatives et manœuvres ne soient pas interdites par Messieurs les Préfets et le Gouverneur de Dakar alors quelles sont grosses de violence pouvant troubler l’ordre public.
Pourtant vous devez savoir par vos services de renseignements que ces 37 fédérations sont fictives, que les vrais secrétaires généraux sont dans le parti. Mais tout est fait pour permettre à des exclus d’un parti de parler au nom de ce parti. A quelles fins ?
Monsieur le Président de la République,
Des mois durant, j’ai demandé aux militants d’éviter toutes provocations. Nous avons tempéré l’ardeur des jeunes et des femmes qui voulaient en découdre.
Aujourd’hui devant tant d’évidences, d’attaques frontales contre notre parti, nous décidons d’être des hommes et des femmes debout, des militants qui ont connu des années de braise, des Sénégalais conscients prêts à relever tous les défis.
J’en appelle à l’opinion
nationale et internationale, à tous les démocrates, les partis
politiques, les chefs religieux, les organisations de la société
civile, pour leur signifier que And-Jëf a décidé de prendre ses
responsabilités historiques.
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