C'est en grande pompe, dans l'enceinte innovante du Centre International de Conférences Abdou Diouf à Diamniadio que se tiendra jusqu'au 19 janvier la 3e Conférence de l'Émergence de l'Afrique (CIEA). Un sommet à la fine pointe des innovations du continent de l'avenir auquel 800 représentants sont conviés. Parmi cette cohorte, les « amis de l'Afrique », la Malaisie et la France, avec la présence du premier ministre Dr Mahathir Mohamad ainsi que Ségolène Royal, ex-Ministre de l’Environnement. Le momentum tout désigné pour le président du Sénégal d'exposer sa vision de la croissance et de la gouvernance.
En réponse à la question des conditions initiales à l'innovation et au plein développement africain, le président du Sénégal a souligné en prélude la stabilité politique. Une opération devant être menée main dans la main avec les pays frontaliers tels que le Mali qui était au premier plan de la conférence, par la présence du président Ibrahim Boubacar Keita. « La sécurité du continent est une question fondamentale que nous devons régler en tant qu'Africains et membre des communautés internationales puisque aujourd'hui, le monde est lié. L'insécurité de l'Afrique affecte l'insécurité mondiale », a-t-ilclamé.
Autre vecteur d'émergence primordial : la mobilisation des ressources internes par l'État et l'équité fiscale. Sur ce plan, la modernisation des administrations dans la gestion des données et des fonds s'avère à revoir. Sans douter des capacités et forces internes à dépenser des sommes propices à actionner le levier de production. Sans honte aucune face au Fonds monétaire international et à ses recommandations comme l'a exprimé au passage Macky Sall : « J'ai cessé de critiquer le FMI car j'ai compris qu'on ne peut dépenser l'argent que l'on n'a pas, on ne peut pas bâtir son avenir sur une dette ! »
Face au retard industriel et technologique du continent, le président n'affiche aucune fatalité et croit en une promotion du secteur public, en adéquation avec le développement de l'investissement international. Le mot clé : un accès au crédit à long terme à des taux réduits. Et sans inquiétude quant au facteur de risque d'investir en Afrique plutôt qu'ailleurs. « Nous ne pouvons toujours reprocher nos risques d'investissement car l'Afrique paie sa dette malgré ses difficultés et les crédits avancés sont remboursés. » Les capitaux n'étant désormais plus de nature nationale, l'ouverture des communautés politiques apparaît une adhésion incontournable à adopter.
Le président Sall a également évoqué l'importance d'élaborer une forme de communication transparente avec les partenaires internationaux, selon les nouveaux paradigmes du développement africain. « Au début des Indépendances, nous avions énormément besoin de juristes d'organisations internationales pour la défense de nos États, mais nous sommes maintenant prêts à renverser la balance. » La modernité africaine sera pleinement en marche grâce au transfert des technologies, Nord-Sud. En les domestiquant, un pays comme le Sénégal pourrait, par exemple, produire son propre flux énergétique. Une combinaison gagnante pour les partis impliqués : « Si nous parvenons à produire des centrales électriques pour notre développement, il y aura une croissance externe pour les pays qui maîtrisent cette technologie. Tout le monde y gagne... »
La résilience africaine est l'une des clés de sa vitalité intrinsèque pour entrer la tête haute dans la globalisation. Tout comme sa jeunesse, dynamique et instruite, tournée vers les nouvelles innovations numériques et engagée pour l'entrepreneuriat. Deux atouts incommensurables aux yeux de Macky Sall : « L'Afrique a surmonté des traumatismes hautement plus compliquées; quatre siècles d'esclavagisme, un siècle et demi de colonisation, plus d'un demi siècle de tensions post-Indépendances. Nous ne sommes pas là pour vivre d'histoire mais on y a survécu ! » Avec ses chantiers quotidiens à abattre, il ne reste à l'Afrique qu'à « retrousser ses manches et à se battre » à partir de ses composantes socio-économiques, à bout de réformes indispensables.
credit photo: Amadou Gueye
Hélène Boucher
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En Janvier, 2019 (22:21 PM)Anonyme
En Janvier, 2019 (23:05 PM)Anonyme
En Janvier, 2019 (23:06 PM)Anonyme
En Janvier, 2019 (23:13 PM)Anonyme2 Anonyme3
En Janvier, 2019 (03:59 AM)Anonyme
En Janvier, 2019 (04:02 AM)Thierno Bilal
En Janvier, 2019 (04:05 AM)Anonyme Anonyme
En Janvier, 2019 (04:09 AM)Ex Goorx
En Janvier, 2019 (04:12 AM)Anonyme
En Janvier, 2019 (08:00 AM)Anonyme
En Janvier, 2019 (09:28 AM)Anonyme
En Janvier, 2019 (10:24 AM)Ad
En Janvier, 2019 (11:28 AM)J'ai cessé de critiquer le FMI car j'ai compris qu'on ne peut dépenser l'argent que l'on n'a pas, on ne peut pas bâtir son avenir sur une dette ! » Il a déjà oublié son euphorie du mois dernier sur le nouveau endettement du Sénégal
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En Janvier, 2019 (11:28 AM)J'ai cessé de critiquer le FMI car j'ai compris qu'on ne peut dépenser l'argent que l'on n'a pas, on ne peut pas bâtir son avenir sur une dette ! » Il a déjà oublié son euphorie du mois dernier sur le nouveau endettement du Sénégal
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En Janvier, 2019 (12:48 PM)Anonyme
En Janvier, 2019 (12:51 PM)Anonyme
En Janvier, 2019 (12:51 PM)Anonyme
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En Janvier, 2019 (12:52 PM)Anonyme
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En Janvier, 2019 (17:14 PM)Anonyme
En Janvier, 2019 (19:32 PM)Participer à la Discussion