Revigorés par l’arrêt du Conseil d’Etat du 12 janvier dernier, les partisans de Me Wade ont déjà démarré leur campagne pour la présidentielle sur les chapeaux de roue. « Nous pouvons maintenant resserrer nos rangs et nous consacrer à l’essentiel, à savoir la réélection de notre candidat dès le premier tour », nous confient des sources proches du président de la République. Et comme pour convaincre sur leur volonté de porter l’estocade à l’opposition, nos interlocuteurs affirment que Wade serait sur le point de prendre un nouveau décret stipulant le couplage des élections législatives et des locales en juin prochain. « Un tel schéma, vu notre bilan très positif et l’état d’impréparation de l’opposition, nous permettra de remporter la présidentielle en février, et de nous consacrer aux autres élections », affirment de hauts responsables libéraux. Qui ne doutent pas un seul instant que le processus de délitement de l’opposition sera parachevé par cette nouvelle donne.
Le découplage pourrait être périlleux pour le Pds
Contrairement au triomphalisme de certains responsables libéraux, d’autres proches de Wade ne cachent pas leurs inquiétudes après le verdict du Conseil d’Etat, qui devrait ipso facto entraîner un report des législatives. L’argument de ces derniers est le suivant : « Avec le couplage de la présidentielle et des législatives, nous avions de réelles chances avec des militants de l’opposition désabusés de voir leurs leaders s’affronter pour le fauteuil de Wade et se battre entre eux pour le contrôle de certaines localités ». Et nos interlocuteurs de préciser qu’avec le découplage, certaines individualités comme Niasse, Tanor, Bathily ou encore Idrissa Seck pourront se repositionner sur leurs listes respectives et faire mal au camp présidentiel.
Bathily contre tout report des législatives
Aussi curieux et surprenant que cela puisse paraître, le leader de la Ld est farouchement opposé à l’idée d’un report des prochaines législatives. Argument à l’appui, Bathily pense que l’arrêt du Conseil d’Etat n’implique aucunement le découplage des élections présidentielles et législatives. « Cette décision ne concerne que la répartition des sièges des députés sur le territoire national », argue-t-il. Avant d’ajouter : « Le président de la République ne peut pas utiliser cet arrêt pour faire reculer les élections législatives, seule une loi constitutionnelle peut le faire ». Le numéro un des « jallarbistes » affirme mordicus que le calendrier électoral doit être respecté, avec l’organisation de la présidentielle et des législatives le 25 février prochain.
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