Les membres de la Coalition populaire pour l'alternative (Cpa) se sont donnés rendez-vous mardi prochain pour tenter de trouver un consensus sur l'épineuse question de la candidature unique de l'opposition pour la président du 25 février de l'année prochaine. En attendant la tenue de cette rencontre, les résultats peu satisfaisants enregistrés à l'issue de la réunion d'avant-hier des leaders de la Coalition, on annonce déjà une possible implosion de ce cadre de l'opposition qui ambitionne de croiser le fer avec le candidat du Parti démocratique sénégalais. d'autres, tout en souhaitant que le cadre ne vole pas en éclats, affichent un pessimisme qui ne dit pas son nom.
Une thèse que réfutent catégoriquement certains responsables de partis membres de la Cpa avec qui nous nous sommes entretenus. Tandis que M. Ibrahima Sène, membre de la direction du Parti de l'indépendance et du travail (Pit), fait partie du premier lot. De l'avis de ce dernier, "ceux qui parlent d'une implosion possible de la Coalition populaire alternative (Cpa) sont des oiseaux de mauvaises augures qui ont prédit d'abord la dislocation du Cadre permanent de concertation de l'opposition (Cpc) à l'époque puis celle de la Cpa aujourd'hui. Notre cadre a souvent été confronté à des divergences qui ont été vite solutionnées et dépassées. Il y a toujours une possible volonté de dépassement au niveau de la Coalition devant un obstacle.
Et là, nous rappelons que des gens ont quitté le navire. Probablement, il y aura des départs dans les jours à venir mais cela n'empêchera pas la Cpa de continuer à exister pour présenter une équipe aux Sénégalais". Très confiant, le camarade de Amath Dansokho a ajouté : "Il n'y a pas de feu. Les Sénégalais seront surpris mardi prochain de la manière par laquelle la Cpa va sortir de cette affaire avec brio".
Même son de cloche chez le numéro deux de l'Alliance des forces de progrès (Afp), M. Madieyna Diouf. Selon ce dernier, ils espèrent de tout coeur arriver à un consensus mardi prochain à la rencontre des chefs de partis de la Coalition populaire pour l'alternative. "Nous avons encore près d'une semaine pour continuer la réflexion. Mais, en tous cas, nous les progressistes, nous pouvons dire dès à présent qu'une rupture ne viendra pas de l'Afp", a confié M. Diouf.
Le camarade de Moustapha Niasse a fait remarquer que ce n'est pas la première fois que le camp opposé au pouvoir depuis 2000, avec la création du Cadre permanent de concertation de l'opposition, et la mise en place de la Cpa a été confronté à plusieurs reprises à des obstacles qu'ils ont fini par surmonter et sauver ainsi la cohésion de leur cadre. "Nous avons toujours dit que nous nous penchons sur nos problèmes un à un. Et c'est ce que nous avons fait jusqu'ici.
C'est la donne du couplage des élections qui nous a un peu dérouté et c'est normal, mais nous ne désespérons pas de nous sortir indemnes de cette situation", a-t-il ajouté. Du côté du Parti socialiste, M. Serigne Mbaye Thiam, membre du Bureau politique, "la sagesse doit vite reprendre le dessus pour qu'ils surmontent cette divergence sur les questions liées à la candidature de l'opposition pour la présidentielle du 25 février de l'année prochaine.
Ce ne sera pas facile parce que c'est la première fois que nous sommes confrontés à un point de divergence aussi important mais nous espérons que nos leaders vont tout faire pour obtenir un consensus". Pour sa part, M. Ousmane Badiane, chargé des élections de la Ligue démocratique/Mouvement pour le travail (Ld/Mpt) reconnaît qu'il y a des divergences réelles qui sont constatées à ce propos.
Et de poursuivre : "Et chaque camp campe sur sa position initiale, ce qui ne facilite pas les choses. Notre souhait à la Ld, c'est qu'un consensus soit trouvé. Ce serait une catastrophe que de ne pas trouver un accord. Toutefois, notre parti fera tout ce qui est dans le domaine du possible pour que le cadre soit préservé".
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