Le rapport de la commission technique de revue du Code électoral, conçu par les services de la Direction générale des élections à partir de discussions et de points de vue des différents partis politiques, a été officiellement remis hier, mardi 1e août, au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, maître Ousmane Ngom.
Le rapport est l'aboutissement d'un processus de plusieurs mois qui a commencé par des discussions entre les différentes formations politiques et la Direction générale des élections qui en a assuré le secrétariat et qui a « lu et relu » les différentes propositions avant de proposer son rapport. « Nous avons passé en revue tout le code électoral, du premier au dernier article », a déclaré le Directeur général des élections, Cheikh Guèye. Il a expliqué que « le retard enregistré dans la conception du rapport par la mise en place du processus d'inscription sur les listes électorales qui devait être se tenir en même temps ». Le porte-parole de la Coalition populaire pour l'alternative (Cpa), Ousmane Badiane, a déclaré que le rapport de la commission technique de revue du Code électoral ''est fidèle'' aux points de vue exprimés par les partis politiques lors des discussions qui ont prévalu à sa conception. Il a cependant regretté le fait que les partis politiques n'aient pas été associés aux opérations de refonte du fichier électoral. Selon lui, « Tout s'est passé comme si le ministre a conduit dans la solitude les opérations de refonte du fichier électoral ». « Pour nous, CPA, dans le domaine des élections, les questions techniques ne sauraient être dissociées des préoccupations politiques », a indiqué Ousmane Badiane. Le porte-parole de la Cpa a réitéré les « inquiétudes et doutes par rapport à la transparence des élections, soulignant que de nombreuses failles et dysfonctionnements subsistent dans la conduite du processus électoral, en dépit des assurances et réassurances moult fois exprimées par les autorités en charge de la question électorale ».
Le Secrétaire général du Parti de la renaissance citoyenne (PRC), Samba Diouldé Thiam de la mouvance présidentielle, a avancé que les services du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales qui ont travaillé à l'élaboration du rapport, en partenariat avec les différentes formations politiques, ont toujours agi comme des fonctionnaires de la République et en respect au rang dû aux partis politiques. Selon lui, « ce point est absolument important dans un contexte de désaccord sur des questions d'enjeux de pouvoir. Il s’agit de parler de la pérennité de l'Etat et de l'administration sénégalaise qui transcende le relais que se passent les formations politiques à la tête du pays ». Evoquant les concertations des partis politiques qui ont prévalu à la rédaction du rapport, le Secrétaire général a comparé les discussions à de véritables rencontres de fraternité. « Nous avons même tissé une fratrie », a-t-il commenté.
« Nous pouvons dire que tout ce qui a été fait en notre présence a été fidèlement rapporté», a dit, pour sa part, Me El Hadj Guissé, représentant de la Commission électorale nationale autonome (CENA) à la rencontre.
A. NIANE (Stagiaire)
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