Le front politique, en ébullition ces derniers jours, a poussé l’Association des maires du Sénégal (Ams) à prendre son bâton de pèlerin pour aider pouvoir et opposition à renouer les fils du dialogue. Hier, elle a commis son Président, Ousmane Masseck Ndiaye, pour rencontrer le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade pour lui demander de traduire en actes concrets sa main tendue à l’opposition. En attendant de prendre langue avec cette dernière dès lundi prochain, l’Ams, qui se dit apolitique, estime qu’elle a intérêt à ce que s’arrêtent les poursuites judiciaires engagées contre le leader du Parti de l’Indépendance et du travail, Amath Dansokho. L’Association des maires du Sénégal (Ams) a peur, et très peur même, de « l’embrasement des relations entre le pouvoir et l’opposition », à telle enseigne qu’elle a décidé d’offrir ses bons offices pour recoller les lambeaux du landerneau politique.
Hier, elle a mandaté son Président, Ousmane Masseck Ndiaye, à la tête d’une délégation, pour rencontrer le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade et prévoit dès lundi prochain, de prendre langue avec les plénipotentiaires des différents partis politiques pour une décrispation de la tension qui couve entre les deux camps. Se disant convaincus que le front politique est au bord du schisme, à la veille des élections législatives et Présidentielle, les 110 maires, par la voix du coordonnateur de l’Ams, Ahmadou Tidiane Wane, se sentiraient coupables de rester passifs face aux dérives et à la montée des écarts de langage notés entre les principaux acteurs politiques. Dans leur volonté de relancer le dialogue politique en panne, les élus, qui estiment que c’est au président de la République, Me Abdoulaye Wade de calmer le jeu, se veulent catégoriques : « si rien n’est fait pour arrêter le climat politique déjà très vicié, les collectivités vont sentir les contre-coups de ce climat délétère qui règne dans notre pays, car, elles représentent les 65 % de la population électorale et les 47 % de la population globale », avertit Amadou Tidiane Wane. Interpellé sur les conditions, notamment l’arrêt des poursuites judiciaires engagées contre le leader du Parti de l’Indépendance et du travail(Pit), Amath Dansokho, fixées par l’opposition avant tout dialogue avec l’actuel régime, le coordonnateur convoque l’article 5 du règlement intérieur de l’Ams. « Nous ne nous immisçons jamais dans les débats politiques. La preuve, lorsque certains collègues ont eu maille à partir avec la justice, nous n’avons pas élevé la voix, parce que l’association est respectueuse de la séparation des pouvoirs. Toutefois, notre structure a intérêt que les poursuites judiciaires entamées contre le patron du Pit soient arrêtées, car, ce dernier est un maire », a déclaré le coordonnateur. Et d’ajouter : « la démarche du président de l’Ams, Ousmane Masseck Ndiaye consiste à demander au chef de l’Etat de traduire concrètement sa main tendue à l’opposition républicaine. Elle vise aussi à inviter les partis politiques à faire preuve de conscience citoyenne, afin que le seul gain attendu, reste l’intérêt de la nation ».
0 Commentaires
Participer à la Discussion