Suite à son discours prononcé à Abidjan en présence de plusieurs personnalités et membres du Congrès panafricain des jeunes patriotes, proches du Président Laurent Gbagbo, l’ex-Premier ministre, à qui on a reproché une immixtion dans le conflit ivoirien, nous a joint, hier, au téléphone pour apporter quelques précisions, au regard des «informations qui n’étaient pas à (notre) disposition». C’est pour dire, en substance, qu’il n’a pas eu «une position biaisée» dans ses interventions et qu’il entend rencontrer tous les protagonistes de la crise ivoirienne.
L’ex-Premier ministre Idrissa Seck nous a joint hier au téléphone, pour apporter sa lumière sur son intervention à la conférence organisée dans la capitale ivoirienne ; intervention au cours de laquelle, il avait déclaré, entre autres, que «seule une entente Gbagbo-Banny peut mener à une issue de la crise». Le président de Rewmi précise que dans toutes les initiatives qu’il a eu à entreprendre en terre ivoirienne, il a veillé à «un équilibre entre les différents acteurs politiques de la Côte d’Ivoire». En effet, Idrissa Seck se veut formel : «Je n’ai pas eu une position biaisée». C’est d’ailleurs pourquoi, explique-t-il, il a tenu à rencontrer tous les acteurs. «J’ai eu un entretien téléphonique avec Alassane Ouattara qui est actuellement à Ouaga (capitale du Burkina Faso : Ndlr) et une audience entre nous est prévue à son retour à Abidjan», souligne Idrissa Seck. Des échanges ont été également noués avec les responsables du Pdci, communément appelés les «Houphouettistes».
Et qui plus est, le président de Rewmi nous renvoie à une partie de son discours où il a lancé un appel aux jeunes patriotes, aux jeunes «Ouattaristes» et «Houphouettistes». D’ailleurs, révèle-t-il, quand il a lu cette partie de son discours, il y a eu des huées dans la salle, probablement du fait de quelques jeunes patriotes manifestant leur désapprobation. Idrissa Seck déclare avoir salué et magnifié «l’initiative de Blé Goudé (…), le 26 juillet, de concert avec Koudio Konan Berlin de la Jeunesse du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Jpdci) et Karamoko Yayoro du Rassemblement des jeunes républicains (Rjr)… ».
L’ex-Premier ministre et actuel maire de Thiès précise également avoir pris, au-delà des rencontres en terre ivoirienne, le soin d’entrer en contact téléphonique avec les autorités de Paris et de Washington, avec «la claire conscience qu’elles font partie du processus de retour à la paix en Côte d’Ivoire». Idrissa Seck a donné rendez-vous, «dans quelques jours à Dakar». Ce qui est une manière de démentir l’information selon laquelle il ne reviendra pas au Sénégal pour briguer les suffrages de ses compatriotes pour les élections prévues le 25 février 2007.
0 Commentaires
Participer à la Discussion