Quatre nouveaux journalistes et directeurs de publication ont été emprisonnés ce mercredi au Mali pour complicité d’offense au chef de l’Etat. Ils avaient publié cette désormais célèbre dissertation « La maîtresse du président de la République ».
Tout juste après leur inculpation pour complicité d’offense au chef de l’Etat, les quatre journalistes et directeurs de publication maliens ont été conduits à la Maison d’arrêt de Bamako, nous apprend Rfi. Ils retrouvent en prison un autre journaliste et un enseignant inculpés la semaine dernière pour offense au chef de l’Etat. Concernant cette affaire, c’est officiellement le procureur qui a déclenché les poursuites. Dans son édition du 1er juin dernier, le quotidien privé « Info Matin » reprenait sous le titre « La maîtresse du président de la République », avec commentaire et caricature maison, un sujet de contrôle proposé à des élèves d’un lycée de Bamako par leur professeur. Le sujet parlait des frasques du président d’une république imaginaire. Dans l’entourage du procureur, on affirme que l’auteur de l’article et les journalistes qui l’ont repris tombent sous le coup de la loi. La presse malienne est de son côté divisée ; il y a ceux qui observent un silence radio et ceux qui prennent la défense des journalistes emprisonnés. Des partis politiques, des associations de défense de la liberté de presse et le président du Conseil supérieur de la communication du Mali, organe officiel de régulation de la presse, dénoncent ces arrestations qu’ils qualifient d’arbitraires. Le procès aura lieu mardi prochain.
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