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Politique

RÉVISION EXCEPTIONNELLE DES LISTES ÉLECTORALES : À la poursuite des commissions mobiles

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RÉVISION EXCEPTIONNELLE DES LISTES ÉLECTORALES : À la poursuite des commissions mobiles

Le compte à rebours a commencé pour ceux qui veulent participer aux prochaines élections législatives. Depuis la décision prise par les autorités pour l’ouverture de la révision exceptionnelle des listes électorales, il ne reste plus que quatre jours pour accomplir cette formalité. Aussi bien à Dakar que dans les régions de l’intérieur, c’est le grand rush vers les commissions mobiles qui ont été mises en place par les autorités pour permettre aux populations de se mettre à jour par rapport au fichier électoral. Et, au rythme où vont les choses, la date du 31 mars 20007 risque d’être trop juste pour prendre en compte toutes les demandes sur l’ensemble du territoire national.

Le grand rush à Dakar

logo ARTICLE 31Devant la porte de la sous-préfecture de Grand Dakar sise au quartier Liberté 2, une foule se masse. Un homme, la quarantaine révolue, essaie de contenir l’assaut de questions de cette foule postée devant le portail. Toutes sortes de questions sont posées. Les uns demandent les modalités pour les modifications, les autres, les formalités à accomplir pour les inscriptions ou les retraits de cartes. Ces derniers sont éconduits par la personne chargée de filtrer les entrées. “ Pour les retraits, il faut aller dans vos lieux d’inscription ”, dit-il. Cette précision n’influe en rien sur leur ardeur. Personne ne bouge des lieux. Lassé par une pression tenace de cette foule qui voulait accéder à l’intérieur, il finit par décréter la fin des inscriptions pour aujourd’hui. “ Ce n’est pas normal ”, s’exclame quelqu’un dans la foule. Le gardien explique que les inscriptions se font avec l’appel de deux listes confectionnées depuis l’aube. Deux listes composées de presque 200 personnes. La foule ne semble pas convaincue de l’argumentaire. Certains avancent des suspicions de corruption pour entrer, mais l’homme reste intransigeant. À côté, deux hommes devisent, juchés sur un pick-up garé devant la sous-préfecture. Le premier est venu s’inscrire parce qu’il a perdu sa carte d’identité et n’a pas pu s’inscrire lors des dernières inscriptions sur listes électorales. Pour l’autre, il affirme s’être inscrit, mais sa carte n’est pas sortie, il vient pour une nouvelle inscription. “ On m’a dit que pour mon cas, je dois venir le signaler à la commission d’inscription. Ils vont voir si la carte est sortie, sinon je vais me réinscrire ”.

Les inscriptions se déroulent à l’intérieur de la sous-préfecture. Dans le hall, les membres de la commission sont assis autour d’une longue table où sont disposées des piles de documents. En face, des chaises sont disposées pour les personnes venues pour l’inscription. Les autres sont debout et forment une petite file. Une dame appelle par leur nom les personnes invitées à s’inscrire. C’est autour de Youssou de se présenter devant la commission, carte d’identité à la main. Après cette formalité, il attend son tour pour la photo dans une autre salle contiguë au hall. “ Je suis là depuis 5 heures du matin, dit-il. Malgré cette heure très matinale, j’ai trouvé ici des personnes. J’ai de la chance, parce je n’habite pas loin ”. Le visage juvénile, Mame Seynabou, elle aussi est venue tôt. Elle vient tout juste d’avoir 18 ans et elle veut avoir sa carte d’identité et sa carte d’électeur. “ Une chose difficile, avance-t-elle. Pour s’inscrire, il faut se lever tôt ”.

Des commissions mobiles

Pour cette révision exceptionnelle des listes électorales en direction des législatives, les commissions sont mobiles et séjournent par trois jours dans les lieux d’inscription. “ On était à Grand Yoff ces derniers jours. La sous-préfecture de Grand Dakar nous accueille depuis le dimanche et jusqu’à mardi. Après on siégera à la préfecture de Dakar ”, déclare le président de la commission d’inscription. Un président qui semble maîtriser la situation malgré le rush observé. “ Chaque jour, on arrive à inscrire 150 personnes et aussi à recevoir une vingtaine de demandes de modification. La demande est très forte, mais on essaie de faire de notre mieux pour satisfaire les personnes venues s’inscrire ”.

Dehors, la situation reste la même avec toujours une grande foule devant la porte. Le gardien reste toujours intransigeant malgré les demandes d’une dame. “ Cela fait plusieurs jours que je cours après les commissions. La semaine dernière, on m’avait dit qu’ils (ceux qui inscrivent) étaient au Point E. Je suis passée, mais il n’y avait personne. C’est ce matin que j’ai su qu’ils étaient ici. Il faut m’aider, implore-t-elle ”. La réponse du gardien est sans appel. “ Si votre nom n’est pas sur la liste, il faut revenir demain et très tôt ”.

Ailleurs, les citoyens se sont déplacés pour s’inscrire sur les listes électorales, mais ils n’ont pas pu le faire. Les commissions fixes n’inscrivent plus pour cette révision exceptionnelle des listes électorales. La mission a été confiée à des commissions mobiles qui effectuent des tournées dans les différents arrondissements du département de Dakar. Et, à ce niveau, selon Papa Saloly Ndiaye, président de la commission fixe Pmi de Médina, il y a un déficit d’information. “ Les gens ne sont pas informés de la mobilité des commissions d’inscription. Ils pensent toujours qu’ils peuvent s’inscrire comme lors des premières inscriptions.” C’est pourquoi, dit-il, à chaque fois que nous sommes sollicités, nous les orientons vers la préfecture. Nous ne faisons que délivrer des cartes maintenant.

À la préfecture, les gens se sont déplacés pour les besoins des inscriptions. Là, le chargé des inscriptions leur a demandé de revenir le mercredi. Ce qui n’est pas du goût de certains. “ Mercredi, c’est trop juste ”, s’est plaint, parmi les nombreuses personnes qui s’étaient déplacées, une jeune femme. « Avec le délai de quinze jours, les inscriptions devaient se faire comme lors des premières inscriptions pour permettre aux retardataires et ceux qui ont ou vont avoir 18 ans lors des élections législatives de le faire », explique-t-elle. Car, précise-t-elle, cette révision exceptionnelle va profiter à très peu de personnes. “ La majorité des gens qui ne se sont pas inscrits jusqu’à présent ne connaissent pas le programme de tournée de la commission chargée de la révision exceptionnelle des listes électorales. Dans ces conditions, beaucoup de personnes risquent de ne pas s’inscrire, dit-elle. ”



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