La passation de service entre Bécaye Diop et le nouveau maître des lieux, Me Ousmane Ngom, s’est déroulée hier au ministère de l’Intérieur. Bécaye Diop repart à la tête des Armées, Ousmane Ngom revient à la tête des Policiers. Une occasion saisie par les gorges profondes pour évoquer, dans les couloirs, les raisons ayant amené le chef de l’Etat à muter Bécaye Diop.
Bécaye Diop repart au ministère de la Défense et des Forces armées. Il sera plus à l’aise au sein de la Grande muette. Car, au ministère de l’Intérieur, il était appelé à communiquer ; ne serait-ce qu’avec les familles religieuses, surtout à l’occasion de leurs cérémonies annuelles. Or, il maîtrise mal cet art. Il s’y ajoute que son discours à l’occasion du dernier Magal de Touba, a laissé un goût amer dans les autres foyers religieux du pays. Bécaye a quitté l’Intérieur, à cause d’un autre écart de langage : durant les manifestations de Sédhiou, il avait laissé entendre que s’il n’était pas de la zone, il allait ordonné la répression. Ce n’est pas seulement la mauvaise communication qui l’a emporté.
Le président Wade a préféré ramené Ousmane Ngom a l’Intérieur, parce que bien des dérives policières allant jusqu’à mort d’hommes ont été enregistrés dans des commissariats de police, sous son magistère. Bécaye Diop est reparti à la tête des troupes, parce que, également, les membres du commandement territorial ont négativement jugé, selon, nos sources sa décision « unilatérale et partisane » dans le rixe ayant opposé l’ancien préfet de Nioro au député Wack Ly de la même localité.
Ceux-ci l’accusent d’avoir pris parti pour ce dernier, sans écouter l’administrateur, pour des raisons politiques. Or, le commandement territorial est décisif dans le dispositif électoral, pensent savoir nos sources. Ce sont pour ces raisons, entre autres, que Bécaye Diop n’a pas soufflé sur deux bougies à la tête des policiers.
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