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RIPOSTE - Les pro-Idy contre-attaquent : «Le ministre de l’Intérieur n’a aucun droit d’interdire Rewmi»

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RIPOSTE - Les pro-Idy contre-attaquent : «Le ministre de l’Intérieur n’a aucun droit d’interdire Rewmi»

Comme pour apporter la réplique à la sortie du Premier ministre, Macky Sall, qui a décidé d’interdire le parti Rewmi, les partisans de Idrissa Seck ont tenu, eux aussi, à organiser, hier une conférence de presse. Ainsi, Mme Awa Guèye Kébé et compagnie estiment que Macky Sall ne peut juridiquement pas interdire leur parti et refusent de céder à ses intimidations.

C’est ce qu’on appelle la réponse du berger à la bergère. Tout juste après le point de presse tenu par le Premier ministre Macky Sall, à la Primature, qui a décidé d’interdire la dénomination du nom Rewmi, les partisans de l’ex-Pm Idrissa Seck, ont convié la presse à une conférence de presse pour se prononcer sur cette interdiction. Entourée du député Oumar Sarr, du maire de Bambèye Pape Diouf, de Insa Sankharé, le trésorier du parti, l’égérie de Idrissa Seck, Mme Awa Guèye Kébé, a tenu à dire que «le ministre de l’Intérieur n’a aucun droit d’interdire le parti Rewmi». Selon cette dernière, il n’y a aucun texte qui puisse l’interdire. Mme Kébé poursuit en révélant que les initiateurs de Rewmi ont pris l’attache d’un huissier de justice, depuis ce mercredi. Ce huissier va déposer une lettre auprès du ministère de l’Intérieur pour lui faire part des résolutions prises à l’issue du congrès tenu le lundi 2 octobre, au Cices. Parmi ces résolutions, figure la modification du nom du parti Rpj (Rassemblement pour le progrès et la justice) de Insa Sankharé. Pour justifier la légalité de Rewmi, le chargé des questions juridiques du nouveau parti de l’ex-Premier ministre Idrissa Seck, le Pr Ahmed Ndiaye a évoqué l’article 4 de la Constitution : «La loi est claire : il est interdit de créer un parti sur la base d’ethnie, de religion, de race, de région, de sexe, de secte. Alors Rewmi ne peut être interdit», martèle-t-il. Et M. Ndiaye de soutenir que «les lois d’un pays sont faites pour être appliquées».

Mme Kébé dit attendre, avec sérénité, la réponse du ministre de l’Intérieur. Toutefois, elle affiche une détermination à se battre jusqu’au bout, si le parti Rewmi est officiellement interdit par les autorités. En outre, Mme Kébé pense que le pays est en proie à trois principales menaces : la liberté d’association, la liberté de circuler et la liberté d’opinion. A l’endoit de Macky Sall, l’égerie de Idy lance sur un ton très taquin : «Macky a parlé de Rewmi et non de Rewmi (elle fait allusion au difficultés que traverse le pays : Ndlr).

Prenant la parole, Pape Diouf, l’ancien ministre de la Pêche, abonde dans le même sens que sa camarade. Pour le maire de Bambèye, leur parti est juridiquement légal, mais si le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur venaient à mettre à exécution leur menace d’interdiction, ils utiliseraient toutes les voies et tous les moyens que leur offre la loi pour attaquer cette décision.

Quant au député Omar Sarr, il estime que toutes ces agitations du camp présidentiel ne sont rien d’autre qu’un signe de peur à l’endroit de leur candidat. Sentant un éventuel retour en prison de leur leader, le porte-parole de M. Seck affirme : «Tout ceci n’est qu’une volonté du pouvoir d’amener à nouveau en prison Idrissa Seck, mais notre souci est de l’amener au Palais.»

Sur la présence de policiers, avant-hier, vers 17 heures, aux abords du domicile de l’ex-Premier ministre, M. Sarr dira ceci en chahutant : «Peut-être, étaient-ils venus surveiller gniti Rewmi (il fait allusion au futur statut de Idy), comme le chef de l’Etat devrait être surveillé.»

Cependant, il faut dire que le centre d’intérêt de cette conférence de presse des partisans de Idy a été naturellement Insa Sankaré. Répondant à la question d’un confrère qui lui a demandé s’il n’était pas un chasseur de primes à la recherche des poches pleines, le trésorier a rejeté cette caricature : «Si j’étais guidé par l’argent, je n’allais pas quitter la Présidence où je suis chargé de mission», se défend-il. Pourtant, paradoxalement, M. Sankaré fait savoir, en même temps, qu’il n’a pas déposé sa démission parce qu’il attend que le Président Wade le débarque officiellement.



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