Sénateur Charles Mendy «Ce sont des politiciens en perte de vitesse qui sont dans les mouvements citoyens»

Réagissant par rapport à la polémique entretenue sur la question de la mendicité, le sénateur Charles Mendy a laissé entendre que les autorités ont bien raison de prendre cette mesure. A ceux qui critiquent la mesure, Charles Mendy avertit que la mendicité n’est pas une profession au point de devoir mettre en place des mesures d’accompagnement. A son avis, en initiant des mesures d’accompagnement, on accepte de fait une situation dévalorisante. « La mendicité n’est pas valorisante, ce n’est pas un métier », plus signale t-il « que l’on soit en Afrique, en Europe, en Asie… tout le monde ne peut pas être riche, mais, tout le monde peut avoir sa dignité ». Abordant la situation politique au sein du parti démocratique sénégalais, le sénateur de Guèdiawaye s’est montré particulièrement amer envers les responsables libéraux qui excellent dans des guéguerres de positionnement. A son avis, le Pds est le seul parti où les gens au lieu de se battre pour baliser la voie au frère secrétaire général national, les militants passent le plus clair de leur temps à se tirer dessus en vue d’occuper encore et encore plus de responsabilité. Pour lui, « si l’on veut arrêter cette guéguerre, il n’y a pas d’autre solution que de limiter le cumul des mandats de certains responsables ». Et d’informer qu’au Pds, beaucoup pensent qu’il faut être parrainé pour passer. C’est cela qui fausse les données parce qu’il y a des responsables qui travaillent bien mais malheureusement, n’ont pas de parrain ; ce sont ceux là qui se révoltent. En définitive rappelle Charles Mendy, c’est seulement à travers un grand ensemble que nous allons réussir, or, les gens sont en train de créer des sous ensembles dans le parti. Ce sont ces sous ensembles qui se crêpent le chignon, ce qui explique toute cette guéguerre au Pds. Par ailleurs, abordant la question du cadre de concertation des mouvements citoyens, le sénateur Mendy s’interroge « de quelle société civile nous parle t-on ? De quel Sénégal nous parlent-ils ? » Pour lui en effet, ce sont des citoyens en perte de vitesse qui se croient investis d’une mission qu’ils se sont assignée eux-mêmes. En vérité, déclare Charles Mendy « ils n’investissent les mouvements de société civile que pour régler des problèmes personnels. Ce n’est pas en allant chercher les gens de « Benno » ou ceux de la société civile, qu’on va gagner des élections. C’est au contraire en valorisant les responsables du Pds et ceux de la mouvance présidentielle qu’on gagnera les élections, haut la main. Enfin, abordant la question relative aux attaques de certains sénateurs américains envers le régime, le sénateur Mendy s’indigne « quelques fois, je doute du patriotisme de nos opposants ». A force de dire à l’extérieur que « rien ne va chez nous et je signale que ceux qui le disent se pavanent avec un gros ventre qui montre qu’ils ne sont pas dans la misère, ils finissent par faire croire à l’extérieur que c’est la misère ici ». De l’avis de Charles Mendy, il est certain que ces quelques sénateurs américains mal briefés par nos opposants ne sont jamais venus au Sénégal. C’est cette image négative véhiculée à travers certains journaux et radios télévisions, confortés par des opposants qui font qu’à l’extérieur on est mal jugés. « Nous invitons ces sénateurs américains à venir se frotter à la réalité pour savoir combien leur jugement est faux ».