C’est à un véritable état de siège auquel ont assisté les journalistes et proches d’Idrissa Seck très tôt ce mardi matin au Ranch de Bango. Plus d’une cinquantaine de policiers ont pris d’assaut ces lieux situés à une vingtaine de kilomètres de Saint-Louis où Idrissa Seck a établi ses quartiers. Quatre des gardes du corps du leader de Rewmi en tournée politique à Saint-Louis, ont ainsi été interpellés. Selon des sources présentes sur les lieux, certains policiers étaient encagoulés. Ils ont fouillé toutes les chambres sauf celle d’Idrissa Seck qui a opposé un refus catégorique à la demande des policiers, exigeant qu’on lui présente des documents autorisant la perquisition.
Après avoir arrêté, lundi dans l’après-midi, Vieux Sandiery Diop, le garde du corps de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, la police de Saint Louis, accompagnée d’éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi), a investi tôt ce matin du mardi le ranch de Bango où se trouve l’hôtel où loge le maire de Thiès, en séjour depuis trois jours dans la capitale du rail. D’ailleurs, les éléments de la police de Saint-Louis ont perquisitionné les chambres des proches de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck. Mais ils n’ont pu le faire avec la chambre de ce dernier qui a refusé toute perquisition de la police sans un mandat. Finalement, les policiers ont dû quitter les lieux qu’ils ont quadrillés pendant des heures. Laissant ainsi à Idrissa Seck la latitude de poursuivre sa ballade en cheval dans le ranch de Bango, à neuf kilomètres de Saint Louis, la capitale du Nord du Sénégal.
Toutefois, après avoir obligé Vieux Sandiery Diop à passer la nuit dans les locaux de la police, les éléments du commissariat de Saint-Louis ont également mis la main sur quatre proches de l’ancien Premier ministre pour, disent-ils, les auditionner. Selon certaines indiscrétions, les proches de Seck sont arrêtés suite à une plainte déposée par le journaliste Siaka Ndong qui n’a même pas le soutien de ses confrères de la presse locale. C’est en tout cas ce que soutient Me Alioune Abatalib Guèye, le leader de Convergence pour une nouvelle citoyenneté. Me Guèye s’est d’ailleurs constitué pour défendre Idrissa Seck et ses proches au cas où. Vieux Sandiéry Diop avait été interpellé hier lundi 19 novembre, suite à la plainte déposée contre lui par un proche de Me Ousmane Ngom, un nommé Pape Diop qui a accusé le bodyguard en chef d’Idrissa Seck, d’avoir dégainé une arme à feu pour le menacer avec. Ce mardi matin, c’est au tour du journaliste Siaka Ndong d’accuser Vieux Sandiéry Diop de l’avoir menacé arme au poing. A noter que Siaka Ndong qui a eu travailler comme correspondant du journal Le Populaire à Saint-Louis est un proche du maire Ousmane Masseck Ndiaye.
Interpellé par la presse, le président du parti Rewmi a expliqué que Vieux Sandiery Diop, son garde du corps, n’a rien à se reprocher. D’autant que, a indiqué Idrissa Seck, "Vieux n’a pas pour habitude de menacer des gens". Revenant sur les propos qu’il a tenus lundi indiquant que le maire de Saint-Louis Ousmane Masseck Ndiaye était membre de son parti, Idrissa Seck soutient n’avoir jamais dit les choses comme ça. Selon lui, Ousmane Masseck Ndiaye est simplement un ami. D’ailleurs, Idrissa Seck cite Ousmane Masseck Ndiaye parmi des cadres comme Macky Sall, Kader Sow, Cheikh Touré... qui avaient organisé la résistance après le départ du Part démocratique sénégalais (Pds) de l’actuel ministre de l’Intérieur Ousmane Ngom. Mais, avertit le maire de Thiès, "ils sont obligés de s’aligner derrière moi ou de s’éteindre quand Wade leur tournera le dos". "Qu’ils arrêtent de courber l’échine", souligne le maire de Thiès qui fait remarquer qu’il n’attaque jamais ces cadres pour qui il conserve une grande amitié.
0 Commentaires
Participer à la Discussion