Il y a quelques semaines, le ministre Samuel Sarr avait dans une contribution prévenu que l'opposition va se diviser tant les ambitions sont fortes. Aujourd'hui, alors que Talla Sylla, a claqué la porte, le ministre de l'Energie, en Wadiste éternel, revient à la charge et ouvre le feu sur l'opposition sénégalaise.
Il y a quelques semaines seulement,
une poignée de politiciens, locataires depuis toujours de notre paysage
politique, se targuaient, avec force bruits, d’avoir trouvé, sous la
bannière du Benno Siggil Sénégal, l’arme fatale qui leur permettrait de
se mesurer victorieusement au Président de la République Me Abdoulaye
WADE.
Force était de reconnaitre que les résultats élogieux que cet
attelage, certes hétéroclite, avait obtenus aux élections locales
pouvaient justifier l’euphorie de ces rivaux et ennemis de naguère qui
ont pu naïvement penser que s’accorder sur l’adversaire commun suffisait
à souder une union.
Humblement mais froidement nous avions analysé, à l’époque, que
les égos surdimensionnés des membres de cette alliance hétéroclite ainsi
que leurs ambitions personnelles démesurées relègueraient très
certainement les intérêts cruciaux du Sénégal et des sénégalais au
second plan, dès qu’il faudra s’accorder sur un leader unique.
Aujourd’hui il semble presque pédagogique de livrer à nouveau,
pour la seule vertu de la répétition, notre réflexion sur l’inéluctable
scénario du Benno Seddo Rerro.
SAMUEL A. SARR , le 14 juin 2010
WADISTE ETERNEL
Benno, Seddo, Rerro ?
Benno, Seddo, Reero ?
« Marcher ensemble, frapper ensemble », c’est sous ce slogan
volontariste et sentencieux qu’un cortège de partis, se réclamant d’une
certaine opposition, a décidé de durcir le combat qu’il mène contre
l’action gouvernementale, le parti au pouvoir et leur symbole commun, le
Président Abdoulaye Wade.
Dans un élan plus émotionnel que stratégique ils ont pensé
découvrir une combinaison pour unir leurs efforts et leur destin alors
qu’ils venaient juste de trouver un bon mot : Benno.
De cette illusion est née l’alliance de la carpe et du lapin, attelage
hétéroclite d’ambitions camouflées et de calculs inavoués portés par des
politiciens qui peinent à endosser leur statut d’opposant.
Car l’opposition n’est pas, à l’évidence, ce simulacre d’adversité
qui mène des révolutions confidentielles dont les seuls champs de
batailles sont les salons feutrés et les hôtels cossus fort éloignés
des fréquentations du sénégalais moyen.
Une opposition digne de son rang doit d’abord inscrire son nom et
son action dans la lutte pour la consolidation de la démocratie et de
l’Etat de droit, ce qui suppose un minimum de présence sur le terrain.
Une opposition c’est aussi, le sens du sacrifice et le don de soi
sans lesquels aucun combat ne peut être mené ou gagné au nom de
l’intérêt général.
Une opposition c’est enfin, au delà de l’objection mécanique,
somme toute aisée, une réponse apportée aux difficultés auxquelles sont
confrontés ses concitoyens, si tant est qu’elles figurent à l’ordre du
jour de ses préoccupations.
Malheureusement, nous avons une certaine opposition, partisan du
moindre effort, qui cultive même hors saison, sinon le contretype, du
moins le contrepied.
Or, une opposition se doit surtout d’être républicaine.
Mais que peut-on attendre d’une opposition qui boycotte des
élections législatives juste parce qu’elles ne seraient pas organisées
conformément à ses intérêts alors qu’ils ont unanimement salué et voté
la Constitution du Sénégal?
De même, que peut-on attendre d’une opposition qui, pour conserver
ses avantages et ses privilèges à l’Assemblée Nationale, a admis la
prorogation du mandat des députés malgré l’expiration de celui-ci ?
Enfin, que peut-on attendre d’une opposition qui voue aux gémonies
la sincérité d’un fichier électoral grâce auquel elle a, pourtant,
remporté les élections locales dans les grandes villes du Sénégal ?
Ces trois questions illustrent parfaitement l’art consommé de
l’indignation sélective, exercice favori de nos opposants, naguère
chassé du pouvoir, par le peuple et plus récemment par le PDS, pour leur
impéritie et soudain amnésiques.
Il est nécessaire de souligner que cette opposition, complexée par
son nouveau costume d’opposant, ne se mobilise que pour défendre ses
intérêts politiciens (fichier électoral, mode de scrutin, candidature,
etc..) alors qu’elle brille par ses voyages alibis lorsque les
populations sont éprouvées par la conjoncture ou par les catastrophes
naturelles.
En vérité, ce qui fait cruellement défaut à cette opposition c’est
un…opposant déterminé et entreprenant de la trempe de Me Abdoulaye
WADE !
Un opposant lucide et valeureux, décidé à réclamer et à préserver,
au prix de sa liberté, de sa vie même, chaque centimètre de démocratie
cédé par le pouvoir.
Ces exigences semblent bien au dessus des forces d’une opposition
qui veut mener la lutte en organisant, à foison, des marches ici et
ailleurs, dans lesquelles ils pensent porter haut leurs revendications
en ne brillant que par leur absence.
Aux populations les marches harassantes et les collisions
frontales, aux « opposants de salon» les arrangements, les déclarations
d’intention et les vœux pieux.
Cette attitude traduit à la fois la veulerie et les lacunes de ses
auteurs qui démontrent, à longueur de défection, qu’ils ne sont pas
avec le peuple dont ils se réclament et qu’ils poussent au front.
Un minimum de conscience et d’amour de la patrie auraient du
suffire pour les obliger, eux-mêmes, à démissionner de l’opposition
qu’ils squattent.
Le Sénégal mérite mieux qu’une association d’opposants
défaillants.
Au contraire, pendant ce temps, chacun attend son heure pour
abattre ses cartes tout en espérant tirer profit de la moindre erreur de
son « allié ».
Car si la devise « marcher ensemble, frapper ensemble » peut
paraître séduisante, elle reste incomplète et ouverte à toutes
appétences puisqu’elle ne prévoit pas une suite.
« Marcher ensemble, frapper ensemble », oui…mais à qui reviendra
le gain de la victoire, si elle est au bout du combat?
A la carpe, au lapin ?
S’unir, combattre et vaincre ensemble sont de vains mots si chacun
veut personnellement être déclaré vainqueur et récolter les lauriers
pour sa gouverne propre.
Une chose est de s’accorder sur l’identité de l’adversaire commun,
une toute autre chose est de s’accorder sur la préséance des intérêts
individuels.
Cette cohésion requiert beaucoup plus qu’un simple consentement
mutuel qui, certes scelle les mariages mais ne protège pas du divorce
pour incompatibilité d’ambitions.
Il n’est pas permis de douter que l’union du Benno rimera avec la
désunion du Reero au moment du Seddo.
Aujourd’hui comme hier et encore plus sûrement demain, les égos
surdimensionnés et les querelles de chapelles videront le jeu politique
de sa substance avec une opposition qui pense plus à gouverner qu’à
s’opposer.
Aucune Démocratie ne peut accéder à la maturité avec une
opposition de salon, celle-ci a l’obligation morale de contribuer à
l’expression du jeu démocratique en tenant pleinement son rang.
Notre opposition ne semble pas mesurer la valeur et la portée de
son rôle, engluée qu’elle est dans ses calculs d’épicier.
Et le slogan qui traduira le mieux cette désunion inéluctable
d’une opposition qui ne sait pas s’opposer tient en trois mots : Benno,
Seddo, Reero !
Samuel A. SARR
Wadiste éternel
Dakar , Senegal
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