Comme prévu, la petite campagne de diabolisation du quart bloquant arrive à son terme. L’article 33 de la Constitution va être modifié par les députés de la majorité présidentielle. Quant aux députés, leur nombre va passer de 120 à 140 ou 150.
Ainsi que nous l’annoncions dans notre édition du week-end passé, le principe de l’augmentation du nombre de députés est définitivement réglé. Le projet de loi y afférant a en effet été adopté hier par le Conseil des ministres, et va être transmis incessamment à l’Assemblée nationale pour examen. La seule interrogation réside à présent sur le stock de députés pour la prochaine législature. Le choix du président de la république se fera entre 140 ou 150 parlementaires. «Briefé» par le secrétaire général de l’Union pour le renouveau démocratique (Urd), à moins que celui-ci soit son Cheval de Troie, le président Abdoulaye Wade est dans une dynamique électorale où une Assemblée de 150 députés réglerait une partie de ses difficultés à venir.
L’autre projet de loi adopté par le Conseil des ministres va modifier l’article 33 de la Constitution qui organise les élections présidentielle et législatives. En l’état, cet article 33 est ainsi libellé : «Le scrutin a lieu un dimanche. Nul n’est élu au premier tour s’il n’a obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés représentant au moins le quart des électeurs inscrits. Si aucun candidat n’a obtenu la majorité requise, il est procédé à un second tour de scrutin le deuxième dimanche suivant la décision du Conseil constitutionnel. Sont admis à se présenter à ce second tour, les deux candidats arrivés en tête au premier tour. En cas de contestation, le second tour a lieu le deuxième dimanche suivant le jour du prononcé de la décision du Conseil constitutionnel. Au second tour, la majorité relative suffit pour être élu.» La suppression du quart bloquant paraît donc acquise. Le président de la République et son parti, le Pds, qui y sont favorables, ainsi que certains de leurs alliés dont l’Urd, ont fait valoir leur argument à ce sujet. Mais des incertitudes demeurent quant au maintien ou non du deuxième tour. Néanmoins, ce serait une énorme surprise que le prochain président de la République soit élu au premier tour de chauffe ou simplement dans un scrutin à un seul tour.
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