Mission accomplie pour le Premier ministre Macky Sall qui est rentré à Dakar hier soir, après une visite de travail de trois jours en France. Des audiences et séances de travail ont ponctué cette visite du Premier ministre Macky Sall qui s’est dit « très satisfait des échanges dynamiques » avec les autorités françaises. Hier, le chef du gouvernement et les membres de la délégation qui l’accompagne étaient les invités de l’Agence française de développement (Afd) pour présenter la Stratégie de croissance accélérée (Sca).
Paris - « C’est un projet impressionnant, ambitieux et unique en Afrique », a affirmé Jean-Michel Severino, directeur général de l’Agence française de développement (Afd). Il parlait de la Stratégie de croissance accélérée du Sénégal. « C’est la clé de la réduction de la pauvreté au Sénégal ! », selon M. Severino qui ajoute que c’est « une initiative ambitieuse et cohérente », estimant que le Sénégal est sur la bonne voie. Devant les experts de l’Afd, Macky Sall a présenté la Stratégie de croissance accélérée (Sca) qui est « une initiative ambitieuse du président de la République Abdoulaye Wade » visant à « diminuer les multiples fractures qui entravent le développement du Sénégal, retardent l’avènement d’un progrès social harmonieux et une répartition équitable des richesses ».
La Sca, a dit le Premier ministre, « cherche à jeter les bases d’une économie sénégalaise plus compétitive, davantage tournée vers l’exportation et mieux ancrée dans l’économie mondiale ». Selon Macky Sall, la Sca est aussi le « cadre de cohérence des politiques de croissance du gouvernement pour les années à venir ».
L’entreprise et le secteur privé sont au cœur des préoccupations de ce projet de croissance stratégique accélérée qui repose sur deux piliers importants. Il y a d’abord « la mise en place d’un environnement des affaires de classe internationale », et ensuite « l’identification et la promotion de grappes porteuses ».
Sur ce dernier pilier, cinq grappes sont identifiées : « l’agriculture et l’agro-industrie », « le tourisme, les industries culturelles et l’artisanat d’art », « les produits de la mer et l’aquaculture », « les textiles, la confection et l’habillement ; et, enfin, « les Tic et les téléservices ».
Ainsi, le gouvernement du Sénégal est disposé à œuvrer davantage dans le sens de la mise en place d’un environnement attractif en s’ouvrant mieux sur le marché international.
M. Abdoulaye Diop, ministre d’État, ministre de l’Économie et des finances, rassure : « les investissements publics jamais réalisés au Sénégal nous permettent d’assumer pleinement nos ambitions ». Le Premier ministre a insisté sur le besoin de visibilité de la dimension sociale de la Sca, rappelant qu’il n’y a « pas de développement sans une bonne politique sociale ». D’où la cohérence sur l’articulation de la stratégie de croissance accélérée et la manœuvre pour réduire la pauvreté.
Auparavant, Amath Sall, directeur général adjoint de l’Apix, a fait un exposé illustré faisant ainsi l’évaluation de l’économie sénégalaise de 1960 à 2000. En contribution, Thierry Latreille de l’Agence française de développement a présenté une étude sur les moteurs de la croissance économique au Sénégal et sur l’apport de la Sca. Il ressort de ce travail que « l’image du Sénégal a considérablement changé au cours des dix dernières années ». Comparé aux autres pays de l’espace Uemoa, le Sénégal enregistre « un taux de croissance nettement supérieur ».
1 Commentaires
Allons Y Molo
En Octobre, 2010 (18:36 PM)Participer à la Discussion