Réuni ce jeudi à la salle des banquets de la présidence de la République, le Conseil des ministres a examiné et adopté des projets de loi portant modification de l’article 33 de la Constitution, mais aussi un autre projet de loi portant augmentation du nombre des députés. Ainsi, le pouvoir libéral est en train de mettre en oeuvre sa volonté de modifier les règles du jeu à moins de quatre mois des élections présidentielles et législatives du 25 février 2007.
En effet, avec la modification de l’article 33 de la Constitution, c’est le quart bloquant qui saute. Puisque c’est cet article qui indique que "le scrutin a lieu un dimanche. Nul n’est élu au premier tour s’il n’a pas obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés représentant au moins le quart des électeurs inscrits. Si aucun candidat n’a obtenu la majorité requise, il est procédé à un second tour de scrutin le deuxième dimanche suivant la décision du Conseil constitutionnel. Sont admis à se représenter à ce second tour les deux candidats arrivés en tête au premier tour. En cas de contestation, le second tour a lieu le deuxième dimanche suivant le jour du prononcé de la décision du Conseil constitutionnel. Au second tour la majorité relative suffit pour être élu ». Pis, avec la modification de cet article 33 de la Constitution, il y a à craindre que l’on aille vers une suppression du second tour de l’élection présidentielle. En tout cas, une telle volonté avait été prêtée au président Abdoulaye Wade. Même s’il faudra attendre de voir le texte qui sera envoyé sur le bureau de l’Assemblée nationale pour savoir ce qu’il en est exactement. L’autre projet de loi examiné et adopté par l’Assemblée nationale, c’est celui relatif à l’augmentation du nombre des députés à élire à l’Assemblée nationale. Un nombre qui devrait passer de 120 à 150 pour la prochaines législatures. Cette proposition d’augmentation est prêtée au ministre Djibo Leïty Ka qui évoque la nouvelle région de Matam pour justifier une éventuelle augmentation du nouveau des députés. Signalons également que le Conseil des ministres a adopté un projet de décret faisant de Kounghel un département.
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