Les inscriptions sur les listes électorales devaient être clôturées à minuit hier. Débutées officiellement le mardi 6 septembre 2005, voilà un an que les citoyens avaient le droit de s’inscrire gratuitement. Toutefois, de nombreux Sénégalais aussi bien à Dakar que dans les régions n’avaient pas profité des trois prorogations des délais pour s’acquitter de ce devoir civique. Conséquence, un rush de dernière minute avec, en toile de fond, l’espoir que le président Wade va encore proroger le délai d’inscription. Ce qui a été fait. Mais une tare bien sénégalaise s'est révélée...
Les populations retardataires victimes d’une mentalité bien de chez nous se désolaient hier, du bouclage des inscriptions. Abasse Diallo, président de la commission d’inscriptions à la sous-préfecture des Almadies ne dit pas le contraire : « La date de clôture des inscriptions sur les listes électorales a été trois fois prolongée pour permettre aux Sénégalais de s’inscrire ». M. Diallo suivant son argumentaire déclare : « Les Sénégalais ont l’habitude de faire tout tardivement. C'est un véritable problème dans ce pays. Avant les deux derniers jours, nous recevions peu de gens. Mais, rien que dans la journée du 30 août, nous avons inscrit plus de 100 personnes”. Cependant, vu la masse considérable des personnes venues se procurer les cartes d’électeurs, il est fort à parier que beaucoup d’entre eux ne seront pas inscrits sur les listes hier à la date de clôture.
La prorogation dépend de Me Wade
Nous avons interrogé Abasse Diallo concernant une éventuelle prolongation de la date pour permettre aux retardataires de s’inscrire. « Cela est du ressort du président de la République. Au moment où je vous parle, rien allant dans ce sens n’est à notre connaissance », ajoute-t-il (il était 15 h). La négligence des Sénégalais qui ont l’habitude d’attendre les derniers moments pour leurs obligations a été foncièrement confirmée par les révélations de Issa Diagne, président de la commission à l’Hôtel de Ville de Yoff. M. Diagne développe : « Rien que dans la journée du 30 août, nous avons reçu 145 inscrits, alors qu’avant, nous recevions 9 à 18 inscrits par jour ». Une fois les inscriptions closes, les possibilités qui s’offrent à ceux qui veulent se procurer de cartes semblent être floues dans l’esprit des citoyens qui veulent remplir leur droit de vote. Certains soutiennent que l’obtention de la carte sera payante (entre 5000 Fcfa et 6000Fcfa). Qu’en est-il réellement : « Je n’en sais rien », nous a répondu M. Diagne, le président de la commission à l’Hôtel de Ville de Yoff.
Les coupures d’électricité
Les contraintes liées aux coupures d’électricité ont également retardé ces dernières opérations. Nous avons trouvé la commission au niveau de la sous-préfecture des Almadies en pause forcée liée à la coupure d’électricité alors qu’il faisait déjà 14h45mn. La même chose s’est produite à l’Hôtel de ville où la masse est plus importante. Cette commission se trouvant à côté du centre de santé Philippe Maguilen Senghor s’est vu secourir par le centre de santé qui a accepté de leur fournir de l’électricité à partir de leur groupe électrogène.
Une idée des inscrits
Le bureau des Almadies est un centre-test qui n’a pas de bureau mobile rattaché. Dans ce bureau, le nombre d’inscrits se chiffre à 13.993 à la date du 30 août. Alors que dans le bureau d’inscriptions se trouvant à l’hôtel de Ville de Yoff, plus de 300 personnes rodent aux alentours pour inscrire leurs noms sur les listes. Dans ce bureau dit fixe rattaché à une commission mobile, les inscriptions se chiffrent à la date du 30 août à 22.248 pour la commission fixe et 10.671 pour la commission mobile. Au total, 32.919 inscrits dans les deux commissions réunies
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