Un ex-allié du président Wade dénonce un complot " d' Etat " contre son parti

APA-Dakar (Sénégal) L'homme politique sénégalais, Landing Savané, ex allié du président Wade, a dénoncé dimanche à Dakar "un complot d’Etat’’ contre And-Jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (AJ/PADS), la formation qu’il dirige depuis plus de 20 ans aujourd'hui divisé en deux camps opposés depuis le congrès controversé organisé il y a quelques semaines par son adjoint.

A cette date, une partie des militants d’AJ/PADS ont porté à la tête de leur parti Mamadou Diop Decroix, ancien adjoint de Landing Savané avec qui il était lié par une amitié de près de 30 ans.

L’autorisation des pouvoirs publics pour l’organisation de ce congrès, ajoutée aux interventions ‘’intempestives’’ dans la vie de AJ-PADS, attestent l’idée que ce parti est victime d’un "complot d’Etat et rien de moins’’, a déclaré Landing Savané.

S’exprimant à l’ouverture d’un conseil national de AJ/PADS, qui réunit les militants qui lui sont restés fidèles, Savané a dit que les échéances électorales de 2010 (présidentielle) ‘’traumatisent’’ ceux qui, selon lui, pensaient que la succession du président Wade était déjà pliée.

Landing Savané a réaffirmé que son camp représente "le seul, l’unique, l’authentique’’ AJ/PADS, dénonçant ‘’abus de pouvoir et partis pris’’ de la part du pouvoir en place dont il faisait partie du gouvernement jusqu’à une date récente.

Une querelle de légitimité d’abord sourde puis affichée oppose depuis
quelques deux ans Landing Savané, secrétaire général de AJ/PADS, à
Mamadou Diop Decroix, secrétaire général adjoint du même parti
politique.

Le différend entre les deux hommes, liés par une amitié de longue date, a fait jour lorsque Mamadou Diop Decroix s’est opposé au désir de son secrétaire général de se porter candidat à la présidentielle de 2007 alors même que les deux hommes et leur parti siégeaient au sein du gouvernement.

Les résultats de la présidentielle de cette année, jugés catastrophiques pour Landing Savané et son parti, ont contribué à accroitre les divergences entre les deux têtes de l’exécutif du parti, jusqu’à l’exclusion de Mamadou Diop.

M. Diop s’est alors résolu d’organiser contre vents et marées un congrès extraordinaire contesté par le camp de Landing Savané mais qui l’a porté à la tête d’un parti divisé et affaibli par les contestations et les querelles.
 
 
NTG/mn/APA