Pour une première expérience dans un gouvernement, le Président Wade n’a pas hésité une seconde pour tailler à son fils, Karim Wade, un super ministère (de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures) avec, s’il vous plaît, rang de Ministre d’Etat.
A défaut d’en faire un Vice-Président ou Premier ministre, Me Wade a donné à son fils un ministère qui aurait pu être éclaté en trois départements ministériels. Il ne l’a pas fait par générosité ou pour les beaux yeux de Karim. Ce super ministère est le résultat de calculs, avec, peut-être, 2012 en ligne de mire.
L’acte posé est travaillé par un projet qui a tout l’air de dessiner les contours d’une succession à la tête du pays. La Coopération internationale pour placer Wade-fils dans la galaxie des bailleurs de fonds, ceux qui détiennent la manne financière. Et surtout avec le projet de fabriquer une image au plan international.
Le risque c’est la confusion qu’il peut y avoir entre ses prérogatives et celles du ministre des affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio.
D’un autre côté, Karim Wade a la charge de s’occuper de l’aménagement du territoire. Il pourra ainsi gérer, comme il l’entend, des projets comme Jafza avec la Zone économique d’aménagement concertée de Ndiass. Wade-fils va décider de l’avenir du foncier et du domaine national. Pour quelqu’un qui a dirigé les travaux et l’organisation de l’Anoci qui ont coûté officiellement au contribuable 375 milliards et dont on attend toujours le bilan, avouons que Me Wade a vu juste.
Karim Wade s’occupe des infrastructures, c’est-à-dire tout ce qui est construction de routes et autres ouvrages. Des créations d’emplois qui pèseront dans la balance de la succession ?
Enfin, le fils du Président a hérité des transports aériens, un secteur stratégique. Il trouvera sur sa table les dossiers de l’Asecna et de la Ram. Ce super ministère lui permettra de caser certains éléments de la Génération du concret.
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