Mis en retour de parquet, depuis le 17 août dernier, dans l’attente de la signature par le ministre des Forces Armées de l’ordre de poursuite requis en matière de délit militaire, le gendarme Gora Diop a finalement été placé, avant-hier, sous mandat de dépôt pour homicide involontaire. La mesure a été confirmée au Soleil depuis l’Espagne où il se trouve par le commandant Daouda Diop, responsable de la Communication de la Gendarmerie nationale. Il appartient désormais à l’homme en bleu de prouver la régularité de l’usage de son arme de service, a souligné l’officier supérieur qui précise que l’enquête, ouverte au lendemain du malheureux incident de Joal, a été menée à charge et à décharge. Il convient de retenir que le représentant du ministère public n’a fait qu’obéir aux dispositions de la loi, puisque mort d’homme a été constatée. Pour l’instant, c’est le sort qui sera réservé au gendarme qui préoccupe ses collègues, eu égard au code régissant leur carrière et l’institution à laquelle ils appartiennent. En effet, s’il est condamné à six mois de prison ferme ou reconnu coupable d’atteinte à l’honneur et à l’honorabilité de la Gendarmerie nationale, il va sans dire que Gora Diop sera purement et simplement radié en vertu des règles disciplinaires en vigueur. C’est donc dire qu’à la Gendarmerie nationale, on ne badine pas avec l’éthique.
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