L’affaire des 20 milliards de commission dans l’attribution de la troisième licence de téléphonie mobile à Sudatel est loin de connaitre son épilogue. Ainsi après le satisfécit des sénateurs à Karim Wade accusé d’avoir bénéficié de cette manne financière, la société civile va auditionner le journaliste accusateur. « Le CASC, comme le stipule son manifeste, est constitué de «personnalités indépendantes, associations, organisations non gouvernementales, syndicats et collectifs, attachés aux valeurs démocratiques et soucieux de la défense de la République et des intérêts de la nation». C’est ainsi que dès sa création, la coalition s’est dit déterminée à constituer «un bouclier citoyen contre les dérives qui menacent notre présent et hypothèquent l’avenir», lit-on d’abord dans le communiqué. Qui ajoute, « Dans cette dynamique, le CASC a eu l’initiative de l’organisation d’un jury citoyen. Cette instance se veut une forme d’audition populaire initiée et encadrée par des acteurs de la société civile soucieux de promouvoir le dialogue démocratique dans l’espace public. Dans cette démarche, la parole est donnée à des citoyens engagés dans l’espace public sur la situation sociale, économique et politique. Ainsi, à chaque session du jury citoyen, il s’agira de faire un focus sur un des sujets qui font l’actualité avec des points de vue éclairés afin d’en faire à une analyse documentée et accessible au simple citoyen. Le scénario classique de cette manifestation consiste en trois grandes séquences. Le premier acte consiste en une présentation introductive par un membre du CASC qui rappelle le contexte et dégage la problématique générale. Ensuite, l’invité du jour déroule son exposé durant environ un quart d’heure et, enfin, la parole est donnée au public pour une demie heure de débat et d’échanges avec le communiquant du jour, le tout sous la supervision d’un président de séance qui fait office de modérateur pour une bonne conduite des échanges : gestion du temps, prise de parole, etc ».
Abdou Latif Coulibaly sera invité à ouvrir le bal par une audition publique à l’occasion de laquelle le journaliste-écrivain va s’adresser à l’opinion, à quelques jours du procès intenté contre lui par le conseiller du Président de la République dans l’affaire Sudatel. « En décidant de soumettre à un jury citoyen les thèses et arguments du journaliste sur l’affaire dite de SUDATEL qui lui vaut une inculpation de la part des autorités politiques, le CASC entend contribuer à éclairer l’opinion sur une question dont les enjeux en termes de gouvernance sont cruciaux pour une nation à la croisée des chemins », poursuit le texte.
« Dans la perspective des sessions à venir, en fonction de l’évolution de l’actualité, l’affaire Global Voice, la situation dans le monde rural, les secteurs de l’éducation, de la santé sont des thèmes de réflexion que le CASC se prépare à aborder selon la même formule », conclut le communiqué.
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