Les affrontements entre forces rebelles du Mfdc à Diabir, au sud-est de
Ziguinchor, qui ont causé la mort de deux soldats sénégalais, ont provoqué la
panique chez les étudiants qui fréquentent l’université de Ziguinchor. Ouvert
sur l’ancien site de l’école d’agriculture de Ziguinchor, près de Mandina, l’université
se trouve de fait sur la ligne de front où se déroulent depuis quelques mois
des échanges de tirs à l’arme lourde entre indépendantistes casamançais et
armée régulière.Pris entre deux feux, les étudiants et le corps professoral ont abandonné les cours et n’entendent pas y retourner jusqu’au retour au calme. Il y a quelques mois, une roquette a atterri dans le bureau du chef du département de géographie, causant des dégâts matériels importants.
Diabir, village situé à cinq kilomètres à la sortie de Ziguinchor, est un site symbolique pour le Mfdc, qui mène depuis bientôt trente ans une lutte armée pour l’indépendance de la Casamance. C’est sur ce site que pour la première fois, un groupe d’individus a tué des gendarmes représentant l’Etat central, venus disperser ce qui était considéré comme la première assemblée militaire du Mfdc. Sur cette localité aussi commence la forêt de Basse Casamance, propice aux activités des rebelles, qui y exploitent des anacardiers et se livrent au pillage des villages environnants.
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