L’enseignement de l’histoire des Tirailleurs sera effectif dès la rentrée d’octobre prochain. C’est une révélation du chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, qui présidait, hier, la dernière étape de la commémoration de la Journée du Tirailleur sénégalais. Cette étape a été marquée par l’organisation d’un colloque international sur « le rôle des forces noires dans les armées européennes ».
Le Théâtre national Daniel Sorano de Dakar a refusé du monde, hier. L’honneur était aux anciens combattants. Un vibrant hommage leur a été encore rendu, avec la commémoration de la quatrième phase de la Journée du Tirailleur sénégalais, à travers une exposition d’arts plastiques et l’organisation d’un colloque international sur « le rôle des forces noires dans les armées européennes ».
Initié par le président de la République, ce colloque international marque la dernière étape de l’édition 2008 des Journées du Tirailleur sénégalais. Il se veut un moment de réflexion sur le poids des forces noires dans la capacité opérationnelle des armées européennes dans la période contemporaine. Considéré comme une prolongation et un approfondissement d’un Colloque organisé en février 2008 par la ville de Metz sur « les forces noires des puissances européennes », il a vu la participation d’éminents historiens et hommes de lettres français et sénégalais.
A ce grand rendez-vous de réhabilitation et d’hommage rendu aux vaillants combattants, ont également pris part l’ambassadeur de la France au Sénégal, Jean Christophe Rufin, de nombreux membres du gouvernement, de l’Assemblée nationale, des officiers généraux de l’Armée et de la Gendarmerie, des diplomates et Corps constitués.
Présidant la cérémonie d’ouverture de cette quatrième phase des Journées du Tirailleur sénégalais, le président de la République, Me Abdoulaye Wade, a tenu à rappeler à l’assistance sa décision de créer une Fondation du tirailleur pour perpétuer la mémoire des vaillants combattants venus d’Afrique sauver la France du poids de l’occupation.
« Lors de la seconde édition de la Journée du Tirailleur, j’avais annoncé la création de la Fondation. Je travaille toujours sur cette idée afin de perpétuer à jamais le souvenir du geste glorieux des Tirailleurs », a indiqué Me Abdoulaye Wade. A cette décision du président de la République de mettre sur pied cette Fondation du tirailleur est venue également s’ajouter, hier, une autre idée. C’est celle d’instaurer, dès la rentrée prochaine, dans le programme scolaire et universitaire, l’enseignement de l’histoire du Tirailleur sénégalais. « Désormais, les bibliothèques seront garnis de manuels sur le parcours des Tirailleurs et, dès la rentrée, figurera dans les programmes d’études de la classe de 6ème, à l’université, l’histoire de nos vaillants combattants », a-t-il annoncé.
Pour le président Wade, l’enseignement de l’histoire des Tirailleurs aura « l’avantage de faire tomber de nombreux préjugés sur la contribution de l’Afrique à la guerre de libération menée durant la première moitié du 20e siècle par la France... »
Par ailleurs, dès la rentrée prochaine, le nom de Thiaroye 44 sera donné à une école de la localité de Thiaroye située dans la banlieue dakaroise.
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