Après la fête de Noël : réveil difficile à Dakar

C’est un calme plat qui règne au centre ville et les quartiers périphériques. En cette matinée de Noël, tout est morne. Si certains ont passé la nuit de la nativité à faire la fête ou à prier, d’autres en ont profité pour augmenter leurs recettes. Cela s’est, ainsi, soldé par des rues désertes, une circulation hyper fluide, et des responsables de magasins et de commerces qui font la grasse matinée.

Des échoppes et magasins fermés c'est le décor que s'offre Dakar au lendemain des fêtes La conjoncture n’a pas apparemment bien pesé sur la fête de Noël. Ou du moins, les citadins ont tout bonnement préféré se terrer sous leur couette. Certains en profitent pour se reposer et certainement prendre des forces pour attaquer avec force le lendemain de fête.

En effet, c’est ce qu’on observe dans certains lieux de travail (commerce ou profession libérale). Les employés ont tout bonnement déserté leur office pour s’offrir une journée de repos en compagnie de leur famille.

A Derklé, vers une station de carburant qui jouxte la cité Marine, se trouve une boutique de prêt-à-porter qui fait la différence. Elle est la seule ouverte dans ces environs. Les autres ont tout bonnement baissé pavillon. La jeune fille répondant du nom de Kiné trouvée seule dans cette boutique d’habillement est confortablement assise attendant d’hypothétiques clients. «Je suis seule ici. La patronne se repose chez elle parce qu’elle a eu une journée chargée hier, mercredi. En plus, c’est elle qui a fait la cuisine». Kiné ne compte pas passer toute la journée dans l’échoppe. Il a, clairement affirmé qu’elle va quitter aux environs de 15heures pour aller se reposer.

A quelques mètres de Derklé, précisément à Liberté 6, il y a un magasin libre service «Pridoux» sis aux immeubles. Le gérant est peut-être en train de faire la grasse matinée. Habituellement, cette échoppe ouvre ses portes à 8h tapantes. Mais, il n’y était pas encore alors jusqu’aux environs de 11h. Des clients attendent alors que le concierge essaie de les retenir encore quelques petites minutes. C’est ainsi qu’il arrive tout en s’excusant auprès de la clientèle. «Excusez moi, j’ai eu du mal à me lever car j’étais à une soirée hier nuit».

Si ce gérant de magasin libre service a eu le temps de dormir, cela n’a pas été le cas de ce chauffeur de taxi. A le voir, on sent qu’il a passé une nuit blanche à conduire. Faisant un break du coté de la discothèque chez IBA, située à Dieuppeul 3, le jeune homme se débarbouille. Le visage renfrogné, les yeux enflés, il cherche à se mettre quelque chose sous la dent. L’homme après avoir nettoyé son visage, commande du café et des omelettes au Tangana (gargote) d’à côté histoire de reprendre certainement des forces pour mieux affronter la journée. 

Même les routes ne sont pas en reste. Elles sont quasiment vides 

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