C'est sans ambages que la police nationale prend la défense de ses troupes après les violents affrontements enregistrés, mardi dernier, au Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud). Dans un communiqué, diffusé hier par le chef du bureau des relations publiques, la direction générale de la sûreté nationale ‘constate amèrement que des informations recueillies auprès des étudiants et relayées par certains médias font état d'une intervention d'éléments du groupement mobile d'intervention dans le campus social de l'Université Cheikh Anta Diop ayant occasionné des violences sur des étudiants, des dommages matériels et la disparition de quelques effets personnels’.
Selon la police, les faits relatés par les étudiants et qui font état de la violation des franchises universitaires, avec des portes des chambres et des toilettes défoncées, ne sont pas fondés. ‘Il convient de préciser qu'aucun membre du détachement d'intervention n'a eu à pénétrer dans le campus social à un moment ou à un autre durant tout le temps des opérations de rétablissement de l'ordre. Par conséquent, les prétendues pertes d'objets personnels et dégradations notées dans des chambres ou autres installations de l'université, ne peuvent en aucun cas, engager la responsabilité des forces de l'ordre qui n'ont pour objectif que le maintien ou le rétablissement de l'ordre à chaque fois que de besoin’, se défend la police nationale.
En lieu et place, elle accuse les étudiants d'avoir plutôt ‘exercé sur la voie publique des actes de violence contre les tiers, les biens publics et privés, lors de leur manifestation contre le non-paiement de leurs bourses’. Mieux, la direction générale de la sûreté nationale fait remarquer qu'au cours de cette matinée du mardi 5 mai dernier, un important groupe d'étudiants, en provenance du Coud, avait une fois encore occupé l'Avenue Cheikh Anta Diop ‘pour manifester en utilisant comme moyens de lutte pierres et pneus enflammés’.
C'est ainsi que, mentionne le communiqué, les forces de police alertées, ont dépêché sur les lieux un détachement du Gmi ‘pour rétablir l'ordre public conformément à la loi et protéger les personnes et les biens menacés’.
Mais face à la ténacité et à la ferme volonté des manifestants d'en découdre avec les forces de l’ordre et de perturber durablement l'ordre public, souligne le document, ‘les éléments du Gmi ont dû faire recours à l'usage de grenades lacrymogènes et de bâtons de défense pour disperser les groupes de manifestants et empêcher ainsi leur progression’.
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