NETTALI - Les populations de certains quartiers de Dakar ont déversé leurs ordures dans les rues, ne pouvant plus cohabiter avec la saleté dans les maisons. Depuis quelques jours, le ramassage ne se fait plus correctement, faute de possibilité d’accès à la décharge de Mbeubeuss, sise à la limite de la banlieue de Keur-Massar, selon Sud Fm.
Le cocktail est des plus détonants. Eaux stagnantes et ordures mélangées constituant un lit fertile pour la prolifération des germes de maladies comme le choléra ou le paludisme. Pourtant, c’est le décor qu’offrent certains quartiers de la ville de Dakar.
A Liberté, Fass, Hlm ou à la Sicap Rue 10, les artères sont jonchées de tas d’immondices, déversées là par des populations qui n’en peuvent plus de vivre avec la saleté dans leurs maisons. Car depuis quelques jours, les camions de ramassage ne viennent plus les débarrasser des ordures. D’où cette atmosphère polluée qui étreint dès que l’on emprunte ces voies, surtout en cette période de Ramadan où la circulation devient un calvaire sous la canicule.
La raison de cette situation est à chercher du côté de la décharge de Mbeubeuss, située aux confins du département de Dakar, dans la banlieue de Keur-Massar. Du fait des pluies incessantes qui tombent sur Dakar, l’accès à la décharge est devenu pratiquement impossible pour les camions de ramassage, à en croire Sud Fm.
Mais, selon Diop Sy, Secrétaire général du Collectif des concessionnaires chargé du ramassage des ordures, la situation est en train d’être décantée. « Après les pluies des derniers jours, l’accès à la décharge de Mbeubeuss était complètement barré. Mais on s’est mis à la tâche pour rétablir l’accès et, à partir d’aujourd’hui (mercredi), le ramassage des ordures va reprendre à un rythme beaucoup plus soutenu que d’habitude », explique Diop Sy.
Toutefois, au-delà du ramassage des ordures, les quartiers de la capitale sont confrontés au problème de l’écoulement des eaux usées qui s’échappent de canalisations inadaptées. Les communes d’arrondissement dégagent leurs responsabilités, arguant que cet aspect de l’assainissement ne fait pas partie des compétences qui leur sont transférées. Pour Mohamed Lamine Samaké, maire de la Commune d’arrondissement de Grand-Dakar, « beaucoup de quartiers connaissent des problèmes d’écoulement d’eaux usées. C’est l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) qui s’occupe de cela et les mairies d’arrondissement ne servent que de relais entre cette structure et les populations ». Pendant ce temps, les habitants trinquent.
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