BACCALAURÉAT : Les candidats de plain-pied dans les révisions

A quelques jours des examens, les élèves travaillent d’arrache-pied. Certains se regroupent et échangent des informations tandis que d’autres choisissent d’étudier dans des bibliothèques, salles de classe ou encore centres culturels. L’utilisation de l’Internet pour la quête de nouvelles ressources d’enseignement est aussi de mise.

Nous sommes le lundi 21 juin. Des milliers d’élèves des classes de Terminale des lycées Blaise Diagne comme Seydou Nourou Tall préparent au mieux l’examen du baccalauréat. Les révisions vont bon train. Ils sont nombreux à passer la journée dans les bibliothèques publiques, salles de classe et dans les centres culturels, dévorant les livres et les autres ressources mises à leur disposition afin de s’assurer la meilleure connaissance dans les matières et compenser ce qui n’a pas été traité en classe.

Certains préfèrent étudier en groupe. Ils peuvent ainsi échanger des informations et partager leurs connaissances. « Nous révisons en groupe, nous discutons des sujets, nous les appliquons et nous les apprenons ensemble », confie Mariam, 23 ans, élève en classe de Terminale L au lycée Blaise Diagne.

Certains programmes inachevés

« Nous sommes toujours en train de réviser et c’est pratiquement la dernière ligne droite », indique Ndèye Fatou Ndiaye, élève de la TS2 à Seydou Nourou Tall. Elle reconnaît qu’elle est un peu stressée car certains de ses professeurs n’ont pas encore achevé le programme de la série S2. Même son de cloche chez Serigne Saliou Diop de la même série qui soutient qu’ils (les élèves) ne sont prêts qu’à 50 %.

« Dans certaines matières scientifiques, il reste à faire. C’est le cas par exemple des Sciences naturelles », souligne-t-il. Toutefois, Serigne ne compte pas baisser le bras, tout comme ses camarades. Ils cherchent à compenser ces manquements par tous les moyens.

« Nous nous procurons les cours soit par le Internet ou via des camarades des autres classes. Car je sais, à coup sûr, qu’il sera difficile pour nous de finir le programme. Nous sommes à une semaine de l’examen », informe-t-il. Pour combler le vide, certains candidats se rabattent sur Internet. Avec son énorme potentiel informatif, Internet aide, en effet, les élèves à accéder aux connaissances de manière plus rapide. Aussi, les cybercafés sont envahis par les candidats. Ici, outre la clé usb, on télécharge également des informations sur les téléphones mobiles.

« Rechercher des informations maintenant, ce n’est plus un problème grâce aux technologies modernes », dit Alpha Diallo élève en TL1. « Nous copions des résumés importants de nos cours. Ce qui, en retour, nous aide à enrichir nos discussions avec nos professeurs et avec nos condisciples », explique-t-il.

A Blaise Diagne, certains candidats semblent plus décontractés. C’est le cas de ce groupe d’élèves rencontré à l’étage d’un des bâtiments. Alors que certains révisent en groupe dans les salles de classe, d’autres discutent et échangent dans les couloirs. Des professeurs, dans les classes, accompagnent quelques élèves.

Révisions et Mondial

Ndèye Anta Sylla soutient, en toute tranquillité, qu’elle est prête moralement comme intellectuellement à l’examen de baccalauréat prévu le 1er juillet prochain. Cette élève de la Terminale L2 du lycée Seydou Nourou Tall indique avoir le soutien de sa famille et que ses professeurs n’ont ménagé aucun effort pour les soutenir. Ndèye Anta et ses autres camarades filles souhaitent tomber sur des épreuves abordables afin qu’elles puissent décrocher à 100 % leur baccalauréat.

Cette année, les révisions du baccalauréat coïncident avec l’organisation de la Coupe du monde 2010. Mais loin de les perturber, la plupart des candidats soutiennent que leurs révisions riment bien avec les matches du Mondial. Jusque-là, cela n’a pas encore causé de préjudices.

Lamine Socé Dieng, élève à la TL2, ne trouve aucun inconvénient à suivre les matches du Mondial. « Je peux me permettre de suivre les matches puisque j’apprends jusqu’à des heures tardives la nuit. Et comme vous le constatez, à 20 heures, au plus tard, il n’y a plus de match à suivre. J’arrive vraiment à m’en sortir », dit-il. Amadou Sall, élève aussi dans le même lycée, abonde également dans le même sens. Par contre, pour Serigne Saliou Diop, élève de la S2, plus préoccupé par l’inachèvement de son programme, il préfère, dit-il, passer toute la journée à l’école. « Je suis fan du ballon rond mais actuellement, je tiens vraiment à me concentrer sur mes révisions », informe-t-il avec un air sérieux. Quant aux filles, elles indiquent à chœur qu’elles ne sont guère intéressées par le Mondial d’autant plus que le Sénégal n’y participe pas. Pour ces jeunes candidates, l’heure n’est qu’aux révisions et elles comptent s’y donner à fond.