Entre autres attaques perpétrées par ce camp, on peut citer celle de Djirack qui a eu lieu en début d'année, provoquant de violents affrontements entre le groupe des assaillants qui avaient tendu une embuscade au niveau de l'embarcadère du fleuve de la localité où sont venus tomber des militaires qui se déplaçaient à bord d'une embarcation.
On se souvient qu'à l'époque, César Badiate en personne avait revendiqué cette attaque. C'est encore ses éléments qui ont mené l'attaque de vendredi de Effock qui a coûté la mort au soldat Dominique Keïta qui appartenait au premier bataillon qui se promenait sur un vélo, du moins si l'on se fie aux informations en notre possession. La question que tous les observateurs se posent à présent est celle de savoir pourquoi ce revirement de César et son camp, eux qui étaient les alliés du gouvernement sénégalais dans le maquis ?
Certains défendent que Badiate qui a été contrarié par une bonne partie de ses troupes qui lui reprochent d'avoir renoncé à l'idée d'indépendance de la Casamance à cause de l'argent qu'il ne cesse de recevoir des mains des négociateurs, envoyés par l'Etat, cherche aujourd'hui à retrouver une certaine crédibilité.
Ainsi, depuis un certain temps, il s'est radicalisé et s'est illustré par des attaques systématiques contre les positions de l'armée sénégalaise, emboîtant de ce fait le pas au camp de la «Dissidence», créé par ses anciens lieutenants qui chauffent la Casamance depuis plus d'un an.
«César Badiate veut récupérer le terrain perdu suite au détachement de son camp de nombreux combattants qui ont fondé le camp de la Dissidence. Il sait qu'aujourd'hui, la plupart des combattants de son mouvement, y compris certains qui sont encore restés avec lui ne sont plus avec lui.
Et s'il veut ramener tous ces gens à de meilleurs sentiments, il est obligé de les suivre dans leur logique, de reprendre les attaques contre l'armée. À mon avis, c'est ce qui explique les nombreuses attaques, attribuées aux éléments qui lui sont encore fidèles », a confié un observateur qui ajoute : «Les attaques des éléments de César sont beaucoup plus motivées par un souci de survie que par une volonté de faire monter la violence»
Par contre, d'autres observateurs estiment que l'attitude du camp de Kassolol fait suite à la rupture entre les négociateurs du président Wade et M. Badiate. « Depuis un certain temps, rien ne va plus entre les émissaires de Wade et le camp de César.
Ainsi, pour montrer leur colère, César et ses éléments font monter la violence», affirme un autre observateur qui souligne que les récentes sorties de Farba Senghor, à travers la presse révélant que ce camp était entretenu par le président Wade ne feront qu'aggraver la situation. En effet, mentionne-t-il, pour démentir les allégations de M. Senghor, les rebelles de Kassolol vont se radicaliser, faisant ainsi monter la violence dans toute la zone d'Oussouye où ils sont basés.
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