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CIRCULATION FLUIDE, MARCHES CALMES : Le visage de l’après Tabaski dakarois

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CIRCULATION FLUIDE, MARCHES CALMES : Le visage de l’après Tabaski dakarois

Dakar s’était vidé de son monde lors de la Tabaski. Circulation fluide, marchés calmes. Une situation qui ne va pas durer longtemps.

Sandaga en fin de matinée. Les scènes de vie habituelles avec quelques acteurs en moins. Sur le long de l’avenue Pompidou, des étals de marchands sont renversés. Beaucoup d’espaces constituent les intervalles entre les places qu’occupaient, il y a quelques jours encore, des marchands ambulants. Seuls quelques rares font étalage de marchandises. Le trafic routier de Sandaga, sans un doute un des plus denses de Dakar en temps normal, a laissé place à une circulation fluide. Pas d’embouteillages. Tout le long de l’avenue Pompidou ce nouveau visage a été présenté hier, quelques jours après la Tabaski. Même le rond-point de Sandaga, jadis épicentre de l’occupation et de l’animation, n’a pas la mine des grands jours, malgré la présence de quelques jeunes postés devant leurs marchandises étalées par terre. Devant un des marchands, trois jeunes filles marchandent des chaussures. L’une d’elles prend le temps d’essayer une paire tout en continuant de marchander. Elles sont venues profiter du calme qu’offrent les lendemains de Tabaski pour faire les emplettes. « On a presque fait le tour du marché sans s’en rendre compte. Dakar est vraiment cool quand elle est comme ça », remarque l’une d’elles. Cheikh, le marchand de chaussures, dit qu’il est rentré depuis lundi matin pour reprendre ses activités. « J’ai juste passé quelques jours dans mon village. Le commerce est mon gagne pain », justifie-t-il. Juste à coté, un agent d’une société de nettoiement, balai à la main, essaie de mettre un peu de propreté dans le coin. Aujourd’hui, il se dit nullement gêné dans son boulot. « Depuis que je suis venu, j’ai fait ma tache quotidienne facilement. C’est sans doute due à la faible affluence qu’il y a ici. C’est vraiment inhabituel. Si tu étais là quelques jours avant la Tabaski, tu ne pourrais même pas circuler. J’avais toutes les peines du monde pour faire correctement mon boulot, raconte-t-il. Mais l’affluence reviendra dans deux jours parce que les gens commencent à rentrer progressivement ». C’est connu, Dakar et son centre ville prennent les allures d’une ville aux matinées calmes les lendemains de Tabaski. Les automobilistes sont les grands gagnants de ce calme, car créant une grande fluidité dans la circualtion. Amath, un taximan trouvé du coté de Sandaga, applaudit des deux mains cette fludidité qui, à ses yeux, est une bonne chose. « Ces derniers jours, on ne pouvait pas circuler aussi facilement à Sandaga ». Agent dans une banque, El hadji, vêtu d’un costume bleu, travaille au centre ville. Il accueille bien ce calme nouveau du centre ville. Sur ces lendemains de Tabaski, il note une petite amélioration sur la circulation urbaine. « D’habitude, je sors aux heures de pause pour aller manger. Mais, aujourd’hui, j’ai remarqué que la chaussée n’est pas occupée, » dit-il, avec un petit sourire. « Mais, c’est juste pour quelques jours. Attendons de voir, ces gens vont revenir pour continuer leur occupation irrégulière », avertit-il. Ce scepticisme est aussi manifesté par Babacar, un autre taximan. Pour lui, les marchands ambulants rendent difficile la circulation à Dakar. « C’est pourquoi il est facile de bien circuler quand ils ne sont pas là. Dakar Plateau n’est pas digne d’un centre-ville. Ce quartier ressemble plus à un village en temps normal », fait-il observer. En banlieue, aux Parcelles Assainies notamment, c’est le même constat, mais pas le calme plat du centre-ville.

La devanture du commissariat de police est un grand arrêt de bus. Sur place, les bancs sont tous occupés par des clients qui attendent l’arrivée des bus. A chaque arrivée de voiture, quelques-uns montent et d’autres descendent. La précipitation et les bousculades devant les bus semblent oubliées. « C’est juste momentanée », ironise Ibrahima, un jeune étudiant qui prend habituellement le bus pour l’université. « Hier, j’ai pris le bus facilement ici. Le trajet a été rapide. Même si je n’avais pas de place assise dans le bus, ce n’était pas plein comme d’habitude », ajoute-t-il. Avant qu’il ne finisse, un mini-bus Tata bondé s’immobilise devant l’arrêt. « Tu vois, ça recommence », dit Ibrahima.



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