Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice du Sénégal a en effet marqué toute « sa surprise » de voir la Justice Tchadienne condamner l’ancien Président Tchadien Hissène Habré à mort, par contumace. Me Madické s’est interrogé sur la pertinence à engager une telle procédure alors que le Sénégal était en train de poser des actes pour faire juger l’ancien président Tchadien en exil à Dakar.
Le ministre sénégalais de la Justice trouve la décision d’autant plus « surprenante » qu’il aurait récemment reçu son homologue Tchadien, mais que ce dernier ne l’a « pas informé de cette procédure ».
« Si le Tchad avait engagé une procédure, il fallait simplement le faire savoir à l’Union africaine », a déploré le Garde ds Sceaux, ministre de la Justice du Sénégal qui ajoute que si elle (l’Union africaine) était au courant de cette procédure, elle n’en aurait pas fait engager une autre parallèlement ».
Me Madické Niang s’interroge aussi sur le sens d’une telle décision de justice. Quel est l’intérêt d’une telle décision ? », s’est-il interrogé, en insistant sur le fait qu’elle ait été engagée « en catimini ».
Le ministre de la Justice Me Madické Niang, par ailleurs ancien avocat d’Hissène Habré, annonce que l’Etat du Sénégal va interpeller officiellement le gouvernement Tchadien sur cette question. Et qu’il attend des explications. « A partir de ce moment, nous en tirerons toutes les conséquences », annonce-t-il. Reconnaissant du reste que le prééminence des juridictions fait que le Tchad, où se trouve l’essentiel des présumés victimes de Habré.
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