La Cour d’assises de Dakar a condamné jeudi l'accusée Fama Gadio à six mois assortis du sursis, pour infraction à la loi sur l’inhumation, disqualifiant ainsi le délit d'infanticide pour lequel elle était poursuivie. Le 26 décembre 2009, Abdou Aziz Gaye a informé le commissariat de police des Parcelles Assainies de ce que sa nièce, Fama Gadio, a jeté son nouveau-né dans la fosse sceptique de leur maison sise à l’unité 13 des Parcelles Assainies, à Dakar.
Sur place, les enquêteurs ont pu découvrit découvrir dans la fosse le
corps sans vie d’un enfant de sexe masculin tout nu et en état de
décomposition. C’est ainsi que le 6 janvier 2010, elle a été mise sous
mandat de dépôt pour infanticide.
Interpellée, Fama Gadio a déclaré lors de l’enquête préliminaire avoir
accouché le 25 décembre d’un enfant qui a crié à la naissance, mais ne
voulant pas éveiller les soupçons des membres de sa famille, elle l’a
étranglé jusqu’à ce que mort s’en suive.
A la barre, l’accusée Fama Gadio a soutenu que l’enfant était mort-né.
"Le jour de mon accouchement, il n'y avait personne dans la maison. J’ai
accouché dans ma chambre avant de jeter le bébé dans la fosse
sceptique. Il n’était pas vivant".
Née en 1982 à Agnam Golly (Matam), Fama Gadio a précisé à la barre
qu’elle n’a pas fait de visite prénatale durant sa grossesse. L’accusée
est divorcée et mère d’un enfant.
"L’auteur de la grossesse, Senghor Sall, n’était pas au courant" de la
naissance du bébé, selon l’accusée. Fama Gadio a souligné que personne
d'autre n’était non plus au courant de sa grossesse dans la maison.
L’avocat général, Salobé Gningue, a soutenu que l’enfant est bien né
vivant. "L’idée selon laquelle l’enfant était mort-né ne peut pas
prospérer, car même le certificat de genre montre que l’enfant a subi
des blessures". Il a requis contre l'accusée dix ans de travaux forcés.
Pour l’avocat de la défense, la santé mentale de sa cliente est
défectueuse. "Elle souffre d’une pathologie cliniquement décelée à
l’hôpital psychiatrique de Thiaroye. Elle souffre de troubles
comportementaux", a souligné Me Fatou Sarr.
"Lors de ses crises, elle battait son ex belle-mère et son premier
enfant lui a été retiré", car sa famille n'était pas sûre qu'elle était
en état de s’en occuper, a poursuivi l’avocate de Fama Gadio.
"Elle n’était pas maîtresse de ses actes au moment de commettre un
crime", a estimé la défense, avant de demander l’acquittement au
bénéfice du doute.
Après en avoir délibéré, la Cour a disqualifié l’infanticide en
infraction à la loi sur l’inhumation. Elle a été condamnée à six mois
assortis du sursis.
4 Commentaires
Khadim0225
En Décembre, 2012 (17:02 PM)Un Citoyen
En Décembre, 2012 (22:03 PM)Cathérina
En Décembre, 2012 (10:07 AM)A mon avis fama a mal agi , je ne peux comprendre 09 mois de grossesse et le plaisir de voir son enfant crié pour la première c'est un don inestimable ke oté la vie d'un nouveau né, source de joie et de bénédiction dans une famille quiconque .Il est temps de prendre des mesures draconiennes envers ses femmes mal intentionnés et ki ne connaissent pas la douleur de l'enfantement .Au sénégal chaque il y a infanticide homicide ,violence et meurtres les vrais valeurs de nos traditions sont disparues . merci
Mal A Comprendr Le Francais
En Décembre, 2012 (14:06 PM)Participer à la Discussion