C'est le dimanche que les concessionnaires, qui réclamaient le paiement de leurs prestations des trois (3) derniers mois, soit un milliard six cent mille (1 600 000 000) de francs Cfa, ont repris le travail de nettoiement de la capitale sénégalaise. Les travailleurs de surface, qui observaient un arrêt de travail pour des retards de paiement des salaires, d'un montant de deux cent millions (200 000 000) de francs Cfa, leur ont emboîté le pas.
Ce, suite à la médiation du Premier ministre qui a promis aux concessionnaires et travailleurs de surface (éboueurs si vous préférez ) le paiement de ces sommes à partir du mardi, c'est-à-dire aujourd'hui. Donc, dès dimanche déjà, avec un service minimum, les techniciens de surface ont fait quatre cent soixante seize (476) rotations, soit le cumul de la mécanisation et de la collecte porte à porte ( selon les statistiques rapportées par les agents au niveau de la décharge de Mbeubeuss).
Le lundi, toute la logistique a été déployée : bennes tasseuses, camions à ciel ouvert, pelles mécaniques et citernes à eau. Ce qui a le plus posé problème aux techniciens, ce sont les tas d'immondices qui jonchaient les marchés, obligeant même certains commerçants à fermer boutique pendant quatre (4) jours au moins, et obstruaient une partie des routes. Le dépotoir d'ordures du pont Sénégal 93 a été le plus délicat à évacuer..
Ceux qui sont communément appelés " boudioumane " avaient mis le feu au dépotoir pour en empêcher l'accès aux techniciens de surface et pouvoir ainsi ramasser en toute tranquillité les objets usagés. Les dépotoirs de Petersen, du Palais de Justice, de Sandaga, du Canal 4, du marché Hlm 5, du marché Grand Yoff, des marchés Zinc et Syndicat de Pikine, du marché de Ouakam, le parcours présidentiel de Yoff, le canal à ciel ouvert de Rufisque, etc., ont posé le plus de problèmes aux travailleurs de surface.
Mais ces derniers ont fait preuve d'une détermination sans failles pour redonner à Dakar un visage plus avenant. Et pourtant, à l'heure où nous mettons sous presse, ces travailleurs n'ont toujours pas vu la couleur de leur argent. Qui pis est, avec ces retards dans le virement de leurs salaires, ces travailleurs vont écoper de pénalités bancaires qui vont grandement réduire leurs maigres salaires : pénalités sur les agios, sur les prêts, etc.
Pour des gens qui perçoivent un salaire d'environ cent mille (100 000) F Cfa, c'est dire qu'il y en a parmi eux qui recevront des miettes. Madany Sy, le secrétaire général du Syndicat national des Travailleurs du Nettoiement (Sntn), pour sa part, fustige l'attitude du ministre chargé des Collectivités locales qui n'a pas daigné recevoir les travailleurs du nettoiement durant les quatre (4) jours qu'a duré la grève.
Il a fallu l'intervention du Premier pour entrevoir un début de solution. Mais la question à se poser est celle de savoir où passe le budget annuel du nettoiement, dûment voté en début d'exercice budgétaire. Madany Sy croit savoir que ce sont les conseils présidentiels décentralisés, qui nécessitaient des opérations de nettoiement inopinées pour accueillir le président de la République, qui ont grevé le budget alloué au nettoiement...
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3 Commentaires
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En Décembre, 2013 (20:21 PM)Io
En Décembre, 2013 (20:40 PM)Tahhh
En Décembre, 2013 (00:45 AM)Participer à la Discussion