Le président de l’Agence de coopération japonaise (Jica), Shinichi Kitaoka, a visité, hier, le site de la première usine de dessalement de l’eau de mer qui sortira de terre sur le site des Mamelles. D’un coût global de 135 milliards de FCfa, l’usine sera réceptionnée, d’ici quelques années, par la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones).
La future usine de dessalement de l’eau de mer qui sera érigée sur le site des Mamelles fait partie d’une stratégie bien peaufinée par la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones) pour sécuriser l’approvisionnement de Dakar et ses environs en eau potable.
C’est la conviction du directeur général de la Sones, Charles Fall, qui a accueilli, hier, le patron de la Jica sur le site. Il en a profité pour remercier vivement le gouvernement japonais, lequel a accepté de financer ce grand projet à caractère socio-économique d’un coût de 135 milliards de FCfa. Pour la Sones, les projections sur l’alimentation en eau potable de Dakar nécessitent une réactivité en termes de construction d’ouvrages destinés à renforcer la production : le déficit d’eau potable atteindra 202.017 m3/j en 2025 et 390.888 m3/j en 2035 si, d’ici là, aucun investissement n’est consenti. Les facteurs de la précarité dans l’accès à la ressource sont la croissance démographique pour Dakar et, par extension, Thiès et la Petite côte. C’est tout le sens de l’érection de l’usine de dessalement de l’eau qui aura une capacité de 50.000 m3/jour extensible à 100.000 m3/jour. A elle seule, Dakar consomme plus de 70 % de la production du périmètre affermé.
Ces projections ont cours dans un contexte de lancement du Plan Sénégal émergent (Pse) dans lequel l’eau occupe une place centrale. La Sones, sous l’impulsion du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, encourage la mobilisation des eaux du lac de Guiers à travers la construction de la troisième usine de Keur Momar Sarr (Kms3). Il y a également la diversification des sources d’eau potable à travers le dessalement de l’eau de mer. Le projet d’usine aux Mamelles répond à cet impératif.
Un projet merveilleux, selon le président de la Jica
Le président de la Jica a vivement salué l’emplacement de l’infrastructure qui sera érigée non loin de la mer. « C’est un projet merveilleux qui s’inscrit en droite ligne de la qualité des relations entre les deux nations, d’autant plus que, pour nous, le Sénégal est un pays clé en Afrique », a souligné M. Kitaoka. Il a, en outre, mis l’accent sur les technologies de pointe qui seront utilisées par les techniciens nippons pour la réalisation de cet important projet. La diversification des sources d’eau potable est une voie explorée par la Sones.
Durant la crise de 2013 (arrêt de l’usine de Keur Momar Sarr pendant deux semaines et pénurie d’eau à Dakar), cette idée a alimenté le débat public. La particularité de l’usine de dessalement est d’être proche des zones de consommation. Ce projet comporte un volet renouvellement de 460 kilomètres de réseaux de distribution de Dakar. Le démarrage des travaux est prévu au mois de janvier 2018 et la fin, en 2021. L’amélioration de la disponibilité de l’eau 24/24, de même que la réduction du volume d’eau non facturé de 27 % à 20 % sont aussi prévues par le projet.
Mamadou Lamine DIATTA
7 Commentaires
Anonyme
En Juin, 2016 (19:41 PM)Bonne chance pour cette realisation et esperons que l'eau ne manquerait plus avec cet ouvrage.
Merci
Dour Fall Bzh
En Juin, 2016 (20:02 PM)Anonyme
En Juin, 2016 (20:28 PM)Mamadou Diagne
En Juin, 2016 (20:57 PM)Sambajuuf
En Juin, 2016 (05:48 AM)Est ce bien réfléchi?
C'est plus les pétrodollar arabes qui font ces genres d'investissement
Anonyme
En Juin, 2016 (08:03 AM)Anonyme
En Juin, 2016 (08:08 AM)Participer à la Discussion