Le premier vol des pèlerins de la mission officielle est arrivé, hier à la mi-journée, à Dakar; mais avec un retard dû à l'encombrement de l'aéroport de Jidah. À l'accueil, les pèlerins éreintés par ce voyage n'ont pas manqué de dénoncer l'encadrement défectueux lors du pèlerinage de la mission officielle.
Comme annoncé, le premier avion devant ramener les pèlerins sénégalais, un boeing 747 de la compagnie Corsair a atterri à l'aéroport Léopold Sédar Senghor, ayant à son bord plus de 500 pèlerins. Prévu pour 7 h 30, l'avion arrive finalement aux environs de 12 heures avec à peu près quatre heures de retard. À propos de ce désagrément, M. Ibrahima Wane, directeur commercial de Air Sénégal international, n'a pas du tout apprécié l'attitude des pèlerins qui, obstinément, veulent ramener, au-delà des quarante kilos autorisés, plus de bagages.
Du coup, d'après M. Wane, il a fallu des tractations pour fléchir les mesures qui ont été prises par les policiers saoudiens. Conséquence, cette situation a entraîné l'encombrement de l'aéroport de Jidah. Pour parer à toute éventualité, le directeur commercial de Air Sénégal " aurait souhaité que les pèlerins soient disciplinés". À en croire notre interlocuteur, le problème de bagages n'a pas toujours de solution. Si du côté des responsables de Air Sénégal, on condamne l'attitude des pèlerins, de l'autre côté, ces derniers estiment que la mission chargée de les encadrer au niveau de la Mecque a failli à sa mission.
À leur descente d'avion, les pèlerins ont affiché une mine faisant croire qu'ils ont effectué un pèlerinage impeccable. Mais, la réalité était toute autre, quand les pèlerins devaient par l'intermédiaire de leur porte-parole adresser un mot à l'endroit du ministre du tourisme et des transports aériens. La grande salle du hangar des pèlerins pleine à craquer a copieusement conspué une pèlerine qui s'était mise devant Ousmane Masseck Ndiaye pour tresser des lauriers à Moustapha Guèye, le responsable de la mission d'encadrement. Chose que ces pèlerins n'ont pas voulu entendre parce que, pour eux, la mission d'encadrement n'existait, durant tout leur pèlerinage, que de nom.
La pauvre dame que sa famille accueillera certes avec tous les honneurs que l'islam recommande de réserver à un pèlerin venu fraîchement de la Mecque, l'a appris à ses dépens. Des hués ont déferlé sur elle en voulant travestir les réalités vécues lors de cet accomplissement du cinquième pilier de l'Islam. Assane Thiadoume qui fait partie des pèlerins ne s'est pas fait prier pour dénoncer l'échec de la mission d'encadrement. Selon notre interlocuteur, " du début à la fin, rien n'a été respecté. Ce sont les policiers saoudiens qui nous guidaient même sur les lieux saints". Et, pour nous faire croire qu'il n'a rien inventé, El hadj Assane Thiandoum soutient que les hués de la salle illustrent parfaitement que les encadreurs n'ont pas accompli correctement leur tâche.
Ce cri du coeur de M. Thiandoum est partagé par bon nombre de pèlerins. Le ministre du tourisme Ousmane Masseck Ndiaye venu présider l'accueil officiel de ce premier vol a salué les efforts consentis par l'aviation civile. Dans sa communication, M. Ndiaye dira que " les engagements ont été respectés" par les autorités en charge des opérations du pèlerinage de cette année. La question qu'on devrait se poser est à quand les autorités pourront trouver une solution au problème de bagages qui devient une routine.
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